Les vents froids soufflaient de façon étonnamment calme se matin là, une lueur scintilla dans le ciel et un halo divin forma un cercle dans un champs vert. Le rayon s'intensifia quelques secondes pour disparaître de nouveau dans le ciel.
L'étrange lumière divine avait réchauffé le sol et fait pousser le champs qu'il avait touché. Au milieu du blés doré une personne dormait. C'était une jeune fille aux cheveux long de couleur grises. Elle était habillée avec une robe bleu ciel, et de dentelles blanches. Sa tête était couverte par un petit chapeau. Au loin des villageois allaient dans sa direction, inquiets par cette étrange foudre.
Le groupe d'hommes et de femmes fut frappés de stupeur quand les fourches avaient écarté les épis dorés. Une personne ? Ils approchèrent en tâtonnant le sol avant de marcher dessus. La peur d'un sortilège caché se sentait et seuls quelques hommes avançaient et chuchotaient:
"Dis..tu crois que c'est un monstre ?
-T'en as déjà vu tomber du ciel avec une telle lumière ?
-On tente un coup de fourche ? On fera semblant d'avoir glissé..
-Ça va pas non ?! Elle.. cette chose pourrait nous tuer après !
-chuuut silence.."
Les hommes étaient à quelques centimètres de la fille maintenant et on entendait crier du village, quelqu'un venait en courant:
"Est-ce que c'est elle ?! Dîtes moi !
Les femmes s'approchèrent en marchant du coureur encore bien loin, ola le moine ! Attendez on ne sait pas encore ce que c'est."
Ce dernier arriva enfin auprès des villageois, rouge, suintant de tous ses pores de la peau, une grosse transpiration et il reprit difficilement son souffle.
"Excusez.. moi.. C'est bien ici qu'il y a eu.. une lumière ?
-Oui, c'est bien ici. Z'êtes un curieux en fait ?
-Non.. pas curieux.. enfin si..
Une femme chuchota à l'oreille d'une voisine, qu'est-ce qui raconte encore celui-ci ?
-Je crois.. que c'est.. au sujet d'une prophétie..
Derrière, dans le blé d'or, la jeune fille s'était assise et s'étirait en baillant fortement...Les hommes firent un bond en arrière et pointèrent faux et fourches vers l'inconnue qui semblait sortir d'un très long sommeil, puisqu'elle ne les avait toujours pas remarqué après deux minutes..
"Bouge pas toi !
-Pardonnez moi ?"
Tous les villageois étaient stupéfaits et l'ecclésiaste en profita pour aller auprès de la mystérieuse fille. Il lui parla gentiment et doucement, il disait qu'il savait qui elle était, qu'il était là pour l'aider. La fille avait du mal à marcher, avant de reprendre l'équilibre et de découvrir le monde qui l'entourait.
Elle découvrit avec une joie bien visible le grand champs où elle était, une foret au loin et dans la direction de sa marche, un village.
Le personnage en soutane sombre lui expliquait où ils étaient, au fin fond d'une impressionnante forêt reliant un continent du Sud et un autre qu'il nommait simplement celui de l'Ouest.
"Vous n'avez pas de nom pour vos continents ?
-Si bien sûr, mais je pensais que cela ne vous intéressez pas. Nous sommes donc sur le continent Onélia, et celui qui est rattaché à ce dernier s'appelle Ordélia.
-Je suppose que c'est des noms qui proviennent d'un langage ancien.
-Oui c'est ça, mais là nous allons au village en face pour parler au chaud. Là-bas nous serons plus en sécurité.
-En sécurité ? Des loups rôdent ?
-Si ce n'était que cela.."
L'ecclésiaste et la jeune femme entrèrent au village après une petite minute de marche, les gens n'étaient pas très occupés et tous regardaient la nouvelle venue d'un mauvais œil. L'homme ne parlait plus et guida l'adolescente à l'étage d'une taverne.
"Ici nous serons tranquille.
-Vous ne semblez pas avoir beaucoup de visiteur par ici.
-C'est vrai, nous sommes au creux d'une montage et entouré d'une grande foret aussi.
-C'est bien dommage, vous devriez construire un grand chemin dans la foret pour raviver un peu ce village.
L'ecclésiaste ne put s'empêcher de presser la discussion vers un sujet qui lui tenait plus à cœur:
"Mademoiselle, il faut.. il faut que je sache; de quoi vous rappelez-vous exactement ?
-Avant que je n'arrive ici, je me souviens d'un blanc étincelant, d'une lumière aveuglante qui me réchauffait.. et d'une étreinte, douce et forte..
-Mais n'y a-t-il pas de parole, de mot dont vous vous souviendriez ?
-Je ne crois pas non.. c'est important ?
Le moine soupira, ça l'est oui. Vous êtes envoyée par les Dieux en ce monde pour accomplir quelque chose.. Puisqu'il y a eu une lumière jaune quand vous êtes arrivée, peut-être que vous êtes là pour détruire, telle la foudre.. Je n'en sais rien non plus..
-Détruire ? Je ne pense pas pouvoir faire quoique ce soit dans ce goût là pour le moment, elle sourit. Il n'y aurait pas un moyens de connaître ma mission ?
Le jeune homme leva les yeux vers elle, une étincelle d'espoir dans les yeux. Il lui expliqua qu'il y avait bien un oracle sur le continent. Il sortit une carte qu'il étala sur la table, mais des hurlements alertaient le villages: "Ils reviennent !"; Les villageois s'empressaient alors de rentrer chez eux, ils couvraient les fenêtres et on entendit des coups de marteaux, comme s'ils se barricadaient. Le tavernier annonça au duo qu'il fermait, qu'ils devaient vite partir ou se cacher.
"Qui est-ce ?
-Les brigands bien sur ! Qui ça pourrait être ?
-Laissez moi sortir, je vais leur parler.
Les mots à peine prononcé elle courut descendre l'escalier et aussi vite qu'un coup de vent elle était dans la rue, en ignorant les avertissements du moine et du tavernier. Elle remonta rapidement la rue principale et regarda l'horizon. Elle n'eut pas à scruter longtemps la lisière de la forêt pour voir une dizaine de personne. Elle attendit que les inconnus soient à une quinzaine de pied d'elle. Leurs habits étaient déchirés, tâchés de boue et de trace rouge. Ils portaient des arcs, des épées à la ceinture et certains avaient de nombreux couteaux attachés un peu partout sur le torse et la ceinture. Tous les hommes souriaient avec férocité.
"Tiens, tiens.. les gars, un mercenaire ou un émissaire ?
-Héhé, j'en ai rien à faire.
-Toi aussi ? Je crois qu'on a tous la même idée.. Si on laissait ce village délabré pour nous occuper de ce bon morceau ?
-J'attends que ça.."
Ils approchèrent lentement de la jeune dame qui les mettait en garde. Ils rirent de plus belle ce qui fit reculer la femme. Elle évita le premier qui lui a sauté dessus, le poussa et une fois à terre elle lui écrasa le visage dans la boue. Le second attaquait avec un troisième, elle ne put résister. Les deux brigands tenaient chacun un de ses bras et l'empêchaient de bouger. Un autre arriva, un couteau en main et s'apprêta à déchirer les vêtements de la pauvre demoiselle.
Une étoile s'alluma dans le ciel, puis une deuxième. Très rapidement leur intensité augmenta, les brigands et la fille ont par réflexe regardé vers en haut. Les hommes s'éloignèrent à reculons, se couvrant les yeux, quant à la fille, elle ne craignait rien.... Les étoiles descendaient tout droit vers la fille et se stoppèrent à ses côtés. Les boules lumineuses étaient maintenant à son niveau. L'intensité semblait diminuer, elle regarda la sphère à sa gauche, une main se forma sur son épaule. Père.., elle sourit et la sphère commença doucement à muer en homme, une sorte de spectre dorée tenant une épée de la main gauche, le visage dirigé vers les brigands, les yeux flamboyants la regardait. Il fit un léger mouvement de tête, un rictus au coin des lèvres.
La demoiselle regarda à sa droite, la sphère avait déjà mué, une belle femme, elle aussi dorée, mais un peu plus clair, la regardait tendrement. Mère..., un nouveau sourire éclaira son visage. Sa mère avaient les cheveux long, malgré le manque total de vent, ils ondulaient mystérieusement et son regard était aimant. Un autre visage divin, tout aussi doré et délicat, avec des pupilles enflammés.
Le Père parla: Ma petite Finélia... Nous allons nous occuper d'eux. Sur ces mots la main quitta son épaule, ses parents marchèrent vers la dizaine d'homme. Il y en a un qui a hurlé et parti à l'assaut du Père, deux autres le suivirent alors. Il para l'attaque du premier, lança un coup contre le second et continua son geste pour pourfendre le troisième; il revint sur le premier encore à terre et écrasa son torse sous la pression de son pied. Le groupe apeuré commença alors à attaquer la Mère, qui embrocha rapidement deux hommes avec une rapière, récemment apparut à sa main droite et une dague, à sa main gauche, sortie de sa ceinture.
Le groupe enfin prit de terreur face à ces inconnus en or, détala en partant vers la forêt.
"Finélia, ne t'en fait pas. Ce village est sauf et eux, ils auront leur compte très bientôt.
Finélia courut vers ses parents, Père, Mère ! Mais que faîtes-vous ici ?
-Nous veillons sur notre enfant, il posa sa main sur la tête de sa fille. Ta Mère t'expliquera mieux que moi. N'est-ce pas ma tendre ?
-Tu ne changeras donc jamais... Ma douce petite, nous t'avions accordé le droit d'avoir une aide et une seule. Je suis désolée, mais je suis déjà fière de toi. J'ai hâte de voir ce que tu feras plus tard.
-Justement, que dois-je faire ? On m'a dit que j'aurais dû avoir une sorte de quête..
-Tu n'en as pas, pas que l'on t'ai donné tout du moins. Nous ne voulons plus nous immiscer dans les affaires des hommes, sinon nous causerions encore des désastres...
Elle se répéta pour elle même en baissant la tête,mais alors, que dois-je faire ?
La Mère caressa la joue de sa fille, reste toi même. Vis ta vie comme bon te semblera, mais sache que nous serons toujours là pour toi.
-Crois-tu que nous pourrions encore l'aider ? Après tout nous ne sommes pas tenu par des engagements envers d'autres dieux et rien ne nous interdit de prendre soin de notre enfant, la Mère lui sourit. Bien, je prend ça pour un oui.
Il s'agenouilla devant sa fille, et tendis ses deux mains vers elle, les paumes vers le ciel. Une épée se créa, elle avait des traits assez fin, pourtant elle semblait très ordinaire. Finélia saisit cette dernière par la lame et l'épée changea sous ses yeux: la poignet était devenue fine mais renflée au milieu avec de la soie blanche nacrée, il y avait une simple branche de garde qui reliait le pommeau, la lame fine était à double tranchant.
"Mon cadeau est cette épée, tu n'en avais pas et tu apprends vite dans un monde dangereux. Elle n'a pas de nom, comme toi de quête et comme les missions que tu te confieras, elle changera au rythme de ta croissance. Cette épée est plus spéciale encore, si un jour tu blesses mortellement quelqu'un, tu ne blessera pas la personne, tu enverras directement son âme dans l'autre monde, comme ce que ta Mère et moi avons fait avec ces petits voleurs. N'ai donc jamais de cauchemars sur les pourfendus si ton geste te semblait juste et honnête."
Finélia bafouilla un remerciement en confrontant ce cadeau et ce qu'avait dit ça Mère plus tôt sur son avenir.
La Mère s'approcha, lui embrassa le front et l'informa qu'elle n'avait pas de cadeau autre que son amour très profond et sincère ainsi que de bons conseils qu'elle délivrera si la petite l'a priait ou l'appelait.
Mar 8 Nov - 20:07
