Comme si un vent nouveau sifflait à mes oreilles, je me lève de bien bonne humeur.
La journée commence bien, il pleut qu'importe j'ai un fort doux chocolat chaud pour petit-déjeuné.
Une mélodie chantonne dans mes oreilles, c'est une valse: 1-2-3, 1-2-3. Dans mon salon, comme une envie folle je me laisse porter par un courant invisible. Je tourne, je tourne encore et encore, la musique souffle, la mélodie chante. La vue se voile, je ne suis pourtant pas aveugle: un monde est toujours là visible.
Mille nuages, mille étoiles. Ce monde n'est pas vide. Un millier de sensation, un millier d'impression. Il fait clair, il fait sombre, un coup nuageux, un coup de brouillard, lorsque que le temps clair apparait un temps pluvieux s'amuse ailleurs.
Sur un de ces nuages, je danse. Quel rêve, quelle folie !
Je danse seul, je tourne, et sortant du sol une forme. Je continue, la danse, le monde, la musique, l'univers et la valse tournent tous au même rythme.
Le rêve s'éprend de moi ! Me voilà accompagné par un brouillard.
Un - deux - trois, un - deux - trois, un - deux - trois....
Des voix accompagnent un violon, les pluies n'accompagnent rien ni personne d'autre que l'éclat d'une lumière féérique.
Un sifflement enfermé dans une bulle d'eau remplace tous les sons. La musique va bientôt finir.
Quelle douce fin. Le sifflement lointain fait une, puis deux fois le refrain avant de ralentir.
La forme se retire dans un salue gracieux.
Le monde se fissure par une lumière agressivement jaune-rouge. Des formes se dessinent dans le noir, des meubles, des portes, un autre monde derrière des vitres.
Le Soleil vient de se lever.
Je crois que tout ira bien aujourd'hui. Je continue de me préparer, l'air divin en tête, balançant les bras dans son rythme mystérieux.