Les Sages Du Temps
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Les Sages Du Temps

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Umbriellan
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MessageSujet: Départ   Départ Icon_minitimeSam 3 Sep - 23:06

J'étais exténué, assis dans la paille et adossé à une meule de foin. Mon épée était plantée devant moi et mes mains n'arrivaient pas à la lâcher.
Haletant, je levais la tête: nous étions six disséminés dans une vieille grange sans toit. Tous semblaient fatigués, pourtant certains parlaient et les autres se préparaient au combat. Je les reconnaissais peu à peu, c'étaient des membres haut-gradés de mon clan, celui des loups. Je ne savais rien de leur véritable nom, je ne connaissais que leur pseudonyme. Chidoris, le maître du clan et un épéiste discutait de stratégie avec son bras droit Shiki, un maître en arme à feu. Du côté ouest de la grange, Takuya discutait avec sa fille Fauvve, toutes deux étaient des professionnels des armes à feu de courtes portées. La mère tentait de plaisanter avec sa fille, mais cette dernière regardait avec trop d'attention le prêtre-magicien qui marmonnait quelques sortilèges sous sa soutane.

J'étais un simple soldat dans le même bâtiment que les plus grands officiers durant une bataille de guilde. Avec la crasse et le sang qui me recouvrait j’espérais caché derrière mon épée, plantée devant mon visage, qu'ils ne me reconnaissent pas ou ne me prêtent attention.

Dehors, des cris de guerre se succédaient, des lames s'entrechoquaient et des explosions autan mécaniques que magiques illuminaient la nuit.

Peut-être que l'esprit des combats m’insufflait durant les combats une force surhumaine et une résistance incroyable, mais je perdais foi en lui. Il me contrôlait dans ma frénésie et les amis ou les ennemis perdaient la vie face à moi. Cette "caractéristique" faisait de moi quelqu'un de solitaire et même détesté. J'arrivais de plus en plus à me contrôler et je réprimais autan qu'il m'était possible l'esprit de guerre en moi.
Comment peut-on vivre avec pour seule religion la folie du sang ? Malgré ma vie de mercenaire toujours en voyage, j'ai eu le miracle d'avoir eu une épouse et une fille. Malheureusement, le destin a fait que j'ai perdu ces deux femmes pour l'éternité.
Je revis la nuit où en rentrant chez moi, j'ai vu un grand feu. Ce feu était celui de tous mes biens, de ma maison et de mes chères femmes.. Un homme grand et fort riait comme un démon devant l’incendie, il était comme moi ! Mais il avait perdu le contrôle de son corps et de son esprit... Il était fou et je me mettais à le devenir, libérant ma colère je le tuai après de nombreux coups, le faisant souffrir au maximum.

Voilà ma solution ! Je dois replonger dans ce souvenir et faire ressurgir cette colère pour finir cette bataille dehors, pour survivre. J'étais reposé, emplie de haine. Je me suis levé, j'ai retiré mon épée de sol:
"Où vas-tu ?
-Mmh ? Chidoris venait de me parler, je lui répondis de suite sans me retourner. Je repars au combat.
-Le moine, peux-tu l'aider un peu ?"

Le mage leva la tête et marmonna quelques phrases. Un frisson me survola mais rien de tangible n'était apparu. Je me retournais et reparti sur le champ de bataille. En sortant de la grange en ruine, je découvrais que la ligne de front c'était avancée vers nous, le Clan des Loups reculait sous l'assaut de nombreux épéistes. Je souris, déclenchais ma colère en priant le seigneur Berserk de me donner toute sa force et sa furie. Je n'en savais rien mais l'instant d'après, mais mes yeux flamboyaient de lueurs écarlates.

J'avais surnommé mon épée la "dévoreuse de vie", une fois de plus elle avait prouvé sa puissance. Des milliers de corps étaient allongés sur la colline autrefois camps de l'ennemie.. je n'ai jamais su combien étaient tombés de ma main, mais j'étais en vie c'était tout se qui m'importait.

Le souvenir de mon cauchemar commença à me dévorer. La rage venait de céder à l'amertume et la sensation du pêché de faiblesse... Il me fallait être seul, pour mourir peut-être ou simplement pour oublier. Je partis donc, sans un mot, ni un regard, avec seuls mes habits, ma cape et mon épée qui sillonnait le sol.
Peut-être reviendrais-je quand je serais plus fort.

Je suis un berserker, condamné à vivre seul. J'espère remédier à cette malédiction.



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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeDim 4 Sep - 23:42

Un ruisseau s'écoulait paisiblement en plein milieu de la forêt. Je m'accroupis pour le regarder de plus près. L'eau claire et pure reflétait mon image: des traces de boue, de sang rouge et de sang vert décoraient mon visage dans un art bestial.
D'une main je me lavais en me rappelant pourquoi j'avais ce sang vert. La boue était due aux explosions du combat précédent, tout comme les traces de sang humain.
Ah oui ! Je me souviens: j'avais marché jusqu'à un champ et là-bas une meute de goulachs festoyait en dévastant ce même champ. Mon épée les avait littéralement tranchés quand ces saletés voulaient s'en prendre à moi...

Une fois nettoyé, je ne ressemblais plus à un barbare mais mon visage restait agressif. Mes cernes étaient importantes et j'avais le teint pâle. Je ne suis ni un moine, ni un prêtre, mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Penché au dessus de l'eau pour comprendre, des gouttes perlaient de mon visage mais je commençais à voir des perles de sang tomber. Un des goulachs m'avait mordu au cou.
Quel idiot ! Voilà se qui arrive quand on combat sans être concentré.
Je bus un peu d'eau avant de chercher un arbre fin. Après avoir abattu un des arbres, je trainais le tronc jusqu'au ruisseau. J'arrachais puis nettoyais des feuilles pour couvrir la plaie. J’utilisais par la suite mon épée pour faire un trou assez propre où j'allais mettre de la mousse et des morceaux du tronc pour faire un feu. Le frottement de ma pierre à aiguiser avec la lame fera des étincelles qui mettront le feu à des feuilles morte et sèches qui serviront d'amorce.
Avec la fatigue, voilà poindre la faim.. Il me fallait dormir. Assis parterre et adossé au tronc ma tête s'appuyait sur le plat de mon épée, plantée devant moi. Puis le noir..

~~ Avec le peu d'argent qui me restait après l'incendie, j'ai réussi à acheter une place sur un navire marchand pour aller sur la prochaine île, la plus grande possible. Rien ne me retenait plus ici et tout me disait de partir. Il faisait complètement nuit, mais je n'avais pas du tout sommeil.
Les étoiles étaient toutes présentes cette nuit là. Elles avaient toutes un nom.. Un nom qui changeait seulement selon les pays. Ici m'a femme m'a donné un nom, il fallait que j'en trouve un autre.
Que suis-je ? Je suis fait d'ombre, umbra.
Je n'oublierais jamais ma femme, donc quelque part: elle me guide.. L'île que je quitte est la plus à l'Est de toutes les cartes.. Le nom est tout trouvé: Aldébaran, l’œil céleste et gardienne royale du ciel.

J'étais à m'amuser sur le pont du bateau en imbriquant les mots dans toutes les langues que je connaissais pour trouver un nom potable et que j'appréciais quand on m'adressa la parole:
"Vous, le guerrier à la grande épée.
Je levais la tête, puisque j'étais encore dans ma légendaire position assise, mon épée sur les genoux cette fois-ci parce que je n'aurais pu dédommager le capitaine pour son plancher endommagé...
-Vous cherchez un travail ?
-Ça dépend pour quoi faire.
-C'est un travail fort simple, il suffit juste de tuer monstres et hommes. Bien sur, on vous indiquera les cibles.
-Effectivement, avec une telle proposition vous devez engager de nombreux rustres et demeurés."
Ce genre de proposition ne faisait que de me tourmenter sur ma nature. Généralement le recruteur qui insistait beaucoup trop finissait encastré dans un mur... Là au moins il n'y avait que la mer, et mon épée.. une chance pour lui.
"Il semble que votre éducation surpasse votre apparence. Si vous acceptiez, vous monterez rapidement en grade.
- Donnez-moi votre nom ou celui de votre employeur. Je réfléchirais à votre offre.
-Le Clan des Loups est une vieille et puissante maison. Je vous assure qu'elle vous ira."
Le recruteur s'en alla, surement pour parler aux autres voyageurs.

Umbriellan le mercenaire, est-ce que ce nom m'irait ? Umbriellan.. Ce nom sonne déjà bien. ~~

Un choc électrique me réveilla. Mon cœur me disait de faire attention, j'ouvris donc les yeux doucement. Dans la nuit, des mouvements se faisaient autours du feu. J'arrachais mon épée du sol pour la râper contre le tronc d'arbre. Les morceaux de bois ont vite ravivé le feu. Toujours assis je déposais ma lame à ma gauche.
Les formes dans l'ombre se sont détaillées. Timidement, une meute de loup s'approcha. Deux des douze loups me surveillaient, tandis que les autres allaient boire au ruisseau.
Celui qui semblait être le mâle alpha s'approchait du feu, puis de moi. Il me regarda et comme je ne réagissais pas il regarda derrière lui pour grogner. Un treizième membre arriva, un lapin dans la gueule, le déposa doucement à mes pieds et reparti derrière le chef.
La meute s'installa donc auprès du feu. Les femelles avec les petits, le chef avec sa louve et les autres se sont disséminés un peu partout.
J'ai rajouté beaucoup de bois pour que le feu dure le plus longtemps possible, avec le plus grand silence pour éviter d'effrayer ou de réveiller. Puis je me suis rendormie.



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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeMar 6 Sep - 2:59

Plus d'une journée avant à bien des collines de cette forêt, la nuit était éclairée par milles feux. La bataille des guildes avait reprit son souffle et les combats reprenaient de l'ardeur.
Sortis d'un reste de bâtiment une équipe suivait de loin l'avancé d'un guerrier. Le noble Chidoris en tête du groupe tranchait ou assommait quiconque s'approchait, armé d'un écu et d'une épée à deux mains. Il était le guerrier le plus surprenant puisqu'il associait en même temps un bouclier et une épée longue, l'un paradant rapidement, l'autre découpant plus d'un en un seul geste.
A un pas derrière, Shiki usait de son fusil pour soutenir le fou qui était à plus de 50 mètres. Le nouvel état du guerrier l'empêchait de s'occuper de tous les ennemis qui l'assaillaient, mais le plus inquiétant restait sa perte momentanée du pilier qui régie tout homme vivant: son instinct de survie.
Afin de couvrir Shiki, Takuya et sa fille Fauvve mitraillaient l'ennemie avec des pistolets, finissant aussi les mourants que laissait Chidoris dans son avancé. Les acrobaties qu'elles avaient perfectionné servaient enfin pour éviter toutes sortes d'armes et attaques magiques en donnant l'avantage d'avoir une bonne fenêtre de tir pour au moins un des deux pistolets.

Plus loin derrière, marchait paisiblement le prêtre-mage. Le peu de soldats qui osaient remplir le vide qu'avait laissé le sillage des 4 combattants mourraient d'un simple geste de la main par le mage. Seul ceux doués de magie pouvaient voir que ces mains qui se levaient et tuaient en un instant, lançaient des espèces d'aiguilles magiques. Ce magicien ne pourrait qu'être comparé à un harponneur qui ne viserait que les zones vitales: cerveau, cœur et gorge.

Quelle étrange équipe que voilà. Faisant avancer à elle seule la ligne du front. Si l'ennemie s’agglutinait trop devant, Chidoris lançait un ordre à Shiki qui tout de suite lança une grenade devant le groupe.
Les troupes du Clan des Loups commençaient à se reformer et divers officiers reprirent avec l'armée reconstituée l'attaque sur les flancs.

L'ennemi devenait malade. La peur se propageait comme la peste d'un soldat à un autre. Les lames, les lances, les haches, les arcs et les tireurs, en passant par les magiciens abandonnaient leur poste. Oubliant le combat sur le front et évitant à tout prix l'espèce de machine invincible et folle qui semait la mort déjà dans le camp.
Les choses s’accélérèrent et se finalisèrent enfin quand le groupe de Chidoris tua les derniers gradés au moment où Umbriellan se calma de sa furie, entouré par les flammes et les corps du campement.

L'instant où un berserker reprend conscience et calme est crucial. C'est à ce moment précis que le guerrier est le plus vulnérable car totalement perdu. Fauvve quitta la formation après avoir informé Takuya, pour rejoindre et épauler Umbriel. Shiki avait pour nouvel objectif de trouver et tuer de loin les généraux fuyant, c'était trop important pour qu'il aille secourir quelqu'un.

"Mon Oncle ! Vous allez bien ?" elle passa le bras du guerrier sur son cou et marcha au dehors du campement en flamme. Fauvve examina attentivement son oncle, pas de blessure apparente, mais il était toujours aussi perdu. "Je suis persuadée qui si tu lâchais ton épée, nous irions plus vite. Tu m'entends Umbi ?", ce surnom faisait toujours réagir Umbriellan, tout autan que de lui demander de lâcher son arme. Elle ne l'avait jamais vu sans.
Du brouhaha des armes, un homme courra vers eux, son épée au dessus de sa tête, prêt à l'abattre. Fauvve ne l'avait pas vu tout de suite, mais Umbriellan lui avait planté sa "dévoreuse de vie" dans le poitrail. Le fuyard lâcha son épée et quand Umbi retira la sienne, il tomba sur le côté, mort.
"Toujours aussi vif mon Oncle !
-M..merci. Fauvve ?
-Bien sur ! Tu devrais me connaître depuis le temps. Je suis toujours là pour les grandes occasions.
-Je me rappelle surtout de l'histoire que je te conte au coin du feu, pour t'endormir.
-Chut ! Pas maintenant, on risque de t'entendre.. Il ne faudrait pas qu'ils me prennent encore pour une gamine.
-Pour ça, dit leur ton score. Tu sais, ton nombre de cibles touchées dans la bataille.
-Aujourd'hui il s'élève à 183. En même temps, on n’a pas arrêté depuis le zénith. Et toi tu as compté ?
-Non, la seule chose qui compte pour moi, c'est..
-La vie ! Oui on sait tous.. Mon oncle est un vieux papi qui radote.
-Surtout un vieux papi qui sait marcher seul ! Allez fillette, retourne donc à ta fête. Je vais me reposer un peu."

Rassurée puisque tout allait bien, Fauvve partie rejoindre Takuya.

Le clan Shinji venait de perdre un nouveau territoire au profit des Loups. Ce n'était pas une bataille les plus grandioses d'Exeter, mais elle a tout de même fait de très nombreux morts.
La bataille finissait, le Soleil se levait.


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeMer 7 Sep - 4:37

Quelques heures après le levé du Soleil, la majeure partie des officiers étaient retournés au Manoir Avery, maison ancestral du Clan des Loups.
Chidoris, dans ses appartements, se nettoyait tranquillement devant sa commode où avait été mise une bassine d'eau chaude. Il se demandait encore combien de temps allait durer ce moment reposant. Depuis qu'il était à la tête du Clan, les affaires ne cessaient d'arriver, chacune plus encombrante que les autres. Il soupira. Dans la logique des choses, il ne devrait rien se passer avant des heures. La bataille avait épuisé tout le monde, chacun avait besoin de sommeil, même les chimistes qui n'interrompaient jamais leurs expériences idiotes ont dû arrêter. Avec ce dernier point, chacun pouvait enfin dormir paisiblement sans entendre une explosion ou un éboulement.. Prenant une savonnette, Chidoris commença à se laver des taches récalcitrantes sur sa peau et ses cheveux.

La porte d'entrée s'ouvrit, une femme à lunette était plongée sur des papiers qu'elle avait en main:
"Monsieur, j'ai les rapports de la bataille. Là j'ai le nombre de victimes, autan ennemie qu'allié ou simplement de nos forces. Ici, c'est le coût de l'opération en réparation et tout se qui est destruction des habitations et autre. J'ai pris aussi les rapports les plus intéressants sur les combats...
-Saya...
-... j'avoue que ça arrive encore à faire une sacrée pile et vous n'aimez pas ça, mais..
-Saya !
-Oui ? Ah !"

La vue du chef de clan, torse nu et s'essuyant avec une serviette fit un choc à la jeune femme, au point de la rendre rouge tomate. Elle cacha son visage derrière le bloc de feuille entre ses mains:
"Excusez moi Monsieur, j'aurais dû frapper à la porte. J'étais en train de lire le dossier, donc quand je me concentres..
-Saya ! Ce n'est rien. Pourrais-tu poser cette colonne de travail sur mon bureau ? Je regarderais ça après un peu de sommeil.
-Tout de suite Monsieur."

Le visage toujours caché, elle se dirigea tant bien que mal vers le bureau sous les yeux presque exaspérés de Chidoris. Une fois le tas posé, la femme continua de lire la fin de sa feuille, les sourcils froncés. Elle se mit à rechercher d'autres feuilles, qu'elle mit côte à côte avec la première.
"Un problème Saya ?
-On dirait qu'il y en a un, Monsieur.
Chidoris soupira, quel genre de problème ? Il manque une feuille ou c'est le coût de tout ça qui dépasse le budget ?
-Sur plusieurs rapports, il est indiqué qu'un de nos soldats avait percé les défenses adverses au moment même où vous et d'autres faisiez reculer l'ennemie.
-Ah oui, je vois. C'est un guerrier qui se bat avec une épée longue.
-Il semble que cette personne ait disparut. Les fiches de recensement sont claires, quelqu'un manque à l'appel.
-Juste une ? Avec tout se qui c'était passé j'aurais pensé qu'il y aurait eu beaucoup plus que ça.
Saya leva les yeux: C'est justement votre guerrier, avec l'épée longue, qui est absent. "

Chidoris se frotta les yeux et retint un bâillement. Pourquoi était-il parti ? Fauvve m'avait dit qu'il allait bien...Bon, quoiqu'il en soit:
"Saya ?
-Monsieur ?
-Envoyez deux explorateurs, pour retrouver la trace du retardataire. Il a peut-être oublié le chemin pour rentrer à la maison.
-Oui Monsieur."

La femme était juste devant la porte quand Chidoris l'appela une dernière fois:
"Vous désirez encore quelque chose Monsieur ?
-Oui, je voudrais savoir.. Ma demie-nudité te gènes toujours ?"

Saya s'évapora derrière la porte qui claqua. Chidoris éclata de rire, puis marcha vers son lit pour un sommeil de courte durée.


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeJeu 8 Sep - 5:09

Sayadina, souffla, arrivée à son bureau. Elle se ressaisit avant de se donner une tape au front: pourquoi est-ce que je réagis encore comme ça ! Je suis plus une gamine.. Quelle idiote ! Et Monsieur Chidoris qui en rajoute après.. Il mériterait que je fasse grève.

Tout en se disputant intérieurement, elle se dirigea vers la chambre de sa sœur pour lui demander d'aller chercher un combattant très doué qui aurait un sens de l'orientation lui sous doué.
Ses pensées, quelques instants d'après, se liguèrent contre la sœur cadette qui était absente de sa chambre. Sayadina décida de prendre le chemin vers le "laboratoire des poudres", une salle aménagée uniquement par les scientifiques férus d'explosion. On se demanderait presque si l'expression "mettre le feu aux poudres" ne viendrait pas de cet endroit...
Devant la porte, Saya fit un petit sort de protection: toute précaution est bonne à prendre, surtout ici. Elle ne poussa la porte qu'un bref instant avant d'entendre une explosion derrière. Saya rentra alors rapidement, que c'était-il passé ? Rien de grave ?

Sous les yeux vifs de la jeune secrétaire, la moitié de la salle s'était vue recouverte d'une substance violette.. Fauvve sortit d'une cachette, un sceau touché par la violette sur la tête.
"Hey ! Saya, tu as vu ? J’ai presque fini m'a bombe gluante."

La porte se referma derrière, la secrétaire remarqua alors que la "bombe gluante" devait être dirigée vers le mur où était la porte... un pas dans la salle une seconde avant et..
Une bombe venait à nouveau d'éclater, dans l'esprit de Sayadina. Tentant tout de même de résister à la colère, elle frappa le crâne de sa sœur avec force.
"Aïe !
-euh.. Encore heureux que j'ai un truc sur la tête non ? Se moqua Fauvve."

Saya devenait hors d'elle, des flammes sortaient de ses mains. La cadette apeurée s'excusa un nombre incroyable de fois pour éviter un nouveau coup.. Plus percutant que le premier.
"Bon.. je passe pour cette fois !
-M.. merci..
-Je suis venue ici parce que j'ai une mission pour toi.
-Une mission déjà ?
-Oui, tu dois retrouver le guerrier qui était devant ton groupe quand l'ennemi c'est mit à reculer.
-Quoi, tu parles de Tonton ? Il n’est pas rentré ?
-Ton pseudo "oncle" n'est pas rentré, d'où ta mission. Ah et tu prendras Ely.. Pivoines.. tu prendras Pivoines avec toi.
-On dirait une affaire familiale, rit encore Fauvve. Mais pourquoi est-ce qu'elle m'accompagne ? Tu sais qu'elle est encore très jeune notre petite sœur ?
-C'est justement pour ça qu'elle vient. Si elle veut intégrer le Clan, il faut qu'elle ait de l'expérience, et Chidoris l'a ordonné: aucune mission en solitaire sauf avec permission."

Fauvve grogna sous son sceau et Saya repartie aussitôt. Le départ des deux jeunes sœurs se fit deux heures après.
En sortant du manoir, Pivoines bailla en s'étirant le plus possible:
"Pourquoi on est dehors si tôt ?
-Umbri n’est pas rentré à la maison, alors on va le chercher.
-Maman va lui botter les fesses alors ?
-Sans doute oui. Mais il l'aura bien mérité !
-Mais pourtant Tonton est super gentil, et drôle aussi."

Le silence retomba.. Quelques minutes plus tard, elles essayaient de savoir quel était le moment où Umbriellan avait été le plus drôle.
Il y eu les moments plus ou moins cruciaux où il ronflait, assis devant son épée: les deux filles finissaient presque toujours hystérique à la fin de ces moments, frappant un coup l'oncle, un coup les monstres pour le réveiller et survivre.

L'instant mémorable où le tonton avait les cheveux qui, on ne sait toujours comment, s'étaient embrasés. La panique était générale, sauf pour Takuya qui avait mal au ventre à force de rire. C'était à partir de ce jour qu'Umbriellan se coupait les cheveux.

Au bout de la discussion hilarante, les filles s'étaient mises d'accord. Le Tonton Umbi avait été le plus drôle quand on lui a offert son bateau et son équipage. Il était partout à la fois, posait pleins de questions à son second, comme un enfant de 8 ans qui voulait tout connaître de son jouet et comme l'utiliser.
La nouvelle famille d'Umbriellan avait dû quitter le bateau quand ce dernier aller prendre la mer, mais elle reçut de nombreuses histoires sur le nouveau capitaine: il aurait appris tous les chants par cœur et ne se donnait jamais à moitié quand une de celles qu'il connaissait était jouée. La mer, d'ailleurs, lui aurait tellement plu qu'il ne voulait rester au large des mois entiers, mais le second lui conseilla tout de même de faire une fête sur une plage inhabitée puis de revenir le lendemain au port. L'idée a été accepté et selon les mots du second: "durant les festivités, l'on aurait dit que le capitaine était un mort qui réapprenait à vivre, tellement bien qu'à la fin de la nuit il était devenu plus vivant qu'un vivant !".

Ce n'était pas un "moment" particulier, mais les filles avaient tellement rit à chaque nouveau message du second d'équipage, en rejouant comme au théâtre les scènes décrites.

Un paysage désertique, encore fumant se dévoila derrière quelques derniers arbustes. La discussion s'arrêta devant le spectacle. La terre à cet endroit, ressemblait à un animal torturé, mourant..
"C'est ici que l'on commence les recherches. Aide-toi de ta magie pour... essayer de retrouver Tonton.
-Et toi, tu t'aides de quoi ?
-Je suis une chasseuse avant tout, je sais donc pister le gibier, alors un homme ! Surtout si c'est Umbi."


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeMer 14 Sep - 23:40

Un ou deux jours s'étaient déroulés depuis qu'Umbriellan avait trouvé la rivière. Son sommeil était tel qu'il s'était effondré sur son épée, tordant horriblement la main qui tenait cette dernière. Il était fiévreux, respirait par la bouche difficilement. Le poison du goulach ne reculait pas, l'état du système immunitaire restait aussi constant.. Si Umbriellan n'avait pas fait un pansement, pourtant de simples feuilles, n'importe quelle maladie l'aurait tué.
Les loups ressentaient le mal dans le corps de cet humain, leurs ennemies frappaient aussi les hommes. Le chef de meute avait eu l'idée de prendre soin de l'inconnu, il leur avait offert le feu, pour ça ils se devaient de le remercier mais le lapin ne servait à rien. Ils ont mangé l'offrande et une louve avait reçut l'ordre de se serrer contre l'homme.

Les hommes n'aiment pas le climat ici, il est aussi sévère que leur justice. Il faut qu'il soit chauffé pour ne pas geler, en plus sa peau se recouvre d'eau salée.. C'est mauvais signe.

Depuis plus d'un jour, la meute restait au même endroit.

***

Je sortais d'une forêt. Depuis que le soleil s'était levé, je m'étais mis à marcher vers l'horizon. Je parlais parfois à mon épée pour rompre le silence, les paysans croisés se méfiaient de moi. Depuis mon levé, au moins 5 heures étaient passées.. donc il devait être 11h ou midi... Une colline se dressait bien haut devant moi, je soupir et me laisse tomber en avant. Mes loques planent lentement avant de se poser sur mon corps, déjà je dormais.
Tout en haut, une jeune femme jouait avec un cerf-volant. La colline, magnifique verdure fleurie, était le meilleur endroit pour jouet avec. Le vent était bien présent, même trop ! Elle fini par lâcher la bobine qui suivie le carreau de toile bleue volant. La toile descendit en pirouette vers la forêt, se qui fit prendre peur à la demoiselle. Courant après la bobine, elle descendit tant bien que mal la pente assez abrupte.
Le carreau de bois se posa finalement. Elle le rejoignit pour démêler le fil alors qu'elle remarqua quelqu'un à côté. C'était un jeune homme aux cheveux brun, des lambeaux sur son dos s'élevaient au grès du vent. Elle le trouvait plaisant à voir: son visage à moitié caché dans l'herbe était doux, paisible..
Paisible ?... non, il n'est pas ... ?
Joignant ses mains à sa bouche, elle avança doucement. Se mettant à quatre pattes, elle avança toujours doucement. Son visage s'approcha de celui de l'inconnu qui n'avait pas bougé. Elle attendit... les arbres et vent se turent, les oiseaux aussi.. Il ronflait ! A chaque inspiration qu'elle entendait, une envie de rire venait. Elle sourit, se mord les lèvres et finalement éclate de rire en se laissant tomber.
La nature sembla alors suivre son rire. Les oiseaux chantaient cette rencontre et les arbres faisaient danser leur feuillage, le vent lançait quelques uns de ses coups comme pour ébouriffer, tel un père, la chevelure de la fille.

Un nuage passa devant le soleil, assombrissant colline et forêt. L'habit d'ombre transformait la lisière de cette calme forêt en un lieu beaucoup plus intimidant. Le vent ne caressait plus, il frappait. Les lambeaux du garçon s'affolaient, il s'éveillait.
La fille ne riait plus, calmée par les changements soudains mais surtout par le réveil de l'inconnu.

Les yeux ouverts, je sentis le froid geler mon corps et le feu de la faim me brulait. Je lançai un juron. Me relevai et marchai vers le sommet de cette colline qui me paraissait montagne. Avant le premier pas, je regardai ma main gauche, toujours serrée à la poignée de mon arme. La lame était enroulée dans les vestiges de ma cape: un fourreau de tissus que ne me gênait pas.
Que c'est étrange, le rire d'un enfant me réveille et je ne vois que la macabre impression que me donne cette lame... La vie puis la mort.. Au moins, celle qui riait devait être belle, plus que ce fer.
Je fi un pas, puis un deuxième:
"Attends ! Reviens !"
Quoi ?

Je me retourne, une fille courrait après un jouet volant à quelques mètres. Le courant d'air semblait aller tout droit, d'une même puissance sur le moment. Je lève mon bras gauche, le fourreau s'enleva de lui même, et d'un geste horizontal je jettes mon épée. Elle tourne rapidement sur elle même, s'élève au-dessus du carreau volant. Cela dura au moins deux petites secondes. La lame, lourde, ralenti et redescendit à l'horizontal. Dans sa chute, l'épée plaqua le jouet et le tout tombait.
Je repris ma marche vers l'objet de mon désir, ne m'inquiétant peu pour la fille. Elle ne bougeait plus depuis que mon arme était passée près d'elle.

J'arrivais à mon épée, elle était à plat et m'appelait, à ses côtés je voyais le carreau de toile, sa structure en bois brisée. Je pris les deux et amenais le tissus à la fille, toujours figée. Elle me regarda, les yeux grands ouverts, elle était plutôt jolie avec ses yeux gris nuage.
Quand je lui ais présenté le tissus elle secoua la tête, comme pour sortir d'un rêve et étudia l'état du jouet:
"Monsieur ! Vous avez brisé mon cerf-volant !
-...
Elle prit le tissus, vous devez me le réparer.
-...
-Vous.. comprenez ma langue ? Elle attendit un peu, je m'appelle..."

Je ne sais pas se qu'il c'est passé à ce moment là: s'était-elle arrêtée parce que j'étais livide ou est-ce que mon cerveau c'est endormie quand elle parlait ?


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeDim 18 Sep - 21:38

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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeLun 19 Sep - 14:58

Un tissu mouillé parcourait mon front, une chanson douce me détendait. Je devais être dans un lit, très chaleureux, fort bien moelleux...
Ce que je supposais être une éponge parti se poser quelque part. Une paire de mains douces prit mon bras gauche, descendit plus bas, tourne ma main et y fait glisser des phalanges sur d'autres tissus.

J'ai beau ne pas connaître la nature de cet endroit.. je le trouve agréable. Quelqu'un prend soin de moi. C'est étrange. Depuis combien de temps ce n'était pas arrivé déjà ? ... je ne sais plus. Mais quel idiot ! Je dois être mort ! Je suis dans l'autre-monde et donc libéré. Si c'est le cas, j'ai trouvé ma rédemption... Je vais pouvoir vivre !

Il sourit bien avant d'ouvrir les yeux. Sans même vouloir découvrir lentement le monde, il se serra très fort contre sa bienfaitrice.
D'abord surprise par la rapidité du geste, elle fut ensuite plutôt gênée par cet inconnu qui serrait sa tête contre sa poitrine avec force, mais quand elle entendit l'homme murmurer sans cesse "ma rédemption, je t'ai trouvé.. rédemption.." elle prit dans ses bras cette tête trop confuse. Il s’endormit collé à elle. Après l'avoir installé plus confortablement, elle regarda son torse, nue. Pour elle, il ne faisait aucun doute que l'homme était guerrier, son épée, ses habits tâchés de sang, ses diverses blessures.
Elle s'attarda sur la main gauche: elle avait dû frapper très fort pour que l'étranger lâche son arme. Mais le plus inquiétant était une marque, qui semblait se modifier. Une sorte de tatouage allant de la paume de la main jusqu'au coude, semblable à une flamme remuait très doucement, presque immobile. Quelle magie faisait une telle chose ? serait-ce l'épée ? Si oui, cela expliquerait pourquoi le guerrier ne pouvait pas la lâcher alors qu'il dormait.

Elle s'arrêta de scruter le corps de l'homme, prenant conscience qu'elle commençait à reluquer l'inconnu. Rougissant elle sortie de la petite chambre.


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeDim 9 Oct - 18:04

Depuis sa rencontre, il se rétablie doucement. Elle l'avait trouvé dans un état d'épuisement assez critique et a même dû briser les os de sa main gauche pour qu'Umbi, encore inconscient lâche son arme
Chaque jour il allait mieux, mangeait plus, mais surtout ! Il se sentait enfin vivant.
Il commençait à parler plus fréquemment et avec plus d'émotion positive dans sa voix. Il faisait comme un jeune fougueux de son âge et Almeisan a eu donc le devoir assez énervant de le remettre dans son lit car il s'était cassé quelque chose en plus, fait saigner ses anciennes blessures en s'agitant trop.. il a même eu un rhume qui le cloua dans la chambre.

Au fil du temps qui passait, il avait appris à connaître certaines personnes qui venaient se faire guérir par Almeisan. Il était gentil avec eux, mais une personne faisait exception. C'était un paysan, jeune lui aussi, dans la vingtaine, qui venait presque quotidiennement suite à d'étranges murmures qu'il entendait mais aussi d'atroces migraines. Cet étranger faisait du charme à Almeisan et ne s'occupait généralement pas d'être fin, autan pour prouver son désire à la femme, que son dégoût à Umbriellan.

Après un an chez cette gentille jeune femme, cette dernière lui demanda qu'il fasse un vœux, il était embarrassé:
"Je ne sais trop quoi te dire.. j'aimerais deux choses, mais c'est assez compliqué."
La jeune femme souri et le poussa à en dire plus.

Il désirait avoir un nom, qu'Almeisan chérirait mais aussi savoir où était ses affaires lors de son arrivé. Il aimait la femme, mais ne savait comment aller de l'avant pour lui montrer et à côté de ça il tentait désespérément de se souvenir du passé. Il ne savait rien de lui.. "peut-être suis-je déjà fiancé.." pensait-il.


La jeune Lueur comprenait ce besoin, celui de recouvrer la mémoire, alors elle quitta la pièce. Umbriellan la vit par la fenêtre aller dans le sous-sol de la maison par l'entrée extérieur. Elle ressortie quelques minutes après, avec un paquet, qu'elle lui présenta à son retour. Il s'agissait de ses habits, de ses bottes, d'une cape. Rien de plus
Tout était usé, sale, taché autan de boue que de sang.. Mais il n'y eu pas un seul déclic dans la mémoire d'Umbriellan.
Il essaya donc de comprendre la version des faits lors de son arrivée: il était venu par la forêt, c'était écroulé sans raison, épuisé tel un guerrier après un combat.. selon Almeisan.. "mais un guerrier doit avoir une arme non ? et je ne me sens pas apte à combattre une armée à main nue."
Le détail de son poignet cassé lui revint, il en parla à la jeune Lueur. Elle devint alors gênée.. elle n'aimait vraisemblablement pas d'en parler. Il lui demanda de se calmer et dit qu'il allait revenir. Sortant de la salle après avoir réconforté Almeisan, il descendit à son tour dans le sous-sol.
Il y avait dans une pièce finalement assez petites des caisses de provisions, des toiles d’araignée, et un coffre récemment ouvert. Il s'en approcha... Un pommeaux d'épée se dessina à ses yeux, un étui de cuir aussi. Il prit donc l'arme par l’étui. Il se senti totalement absorbé par la poignet.
Une voix susurra à son oreille: "prend la... prend la.. devient le maitre.. libère moi.."

Almeisan, inquiète, était aussi descendue. L'homme ne l'avait sans doute pas remarqué, mais elle était dans l'escalier, appuyée sur le mur. Elle avait des dons magiques et ils lui avaient permis de vivre jusque là, pourtant ce qu'elle avait vu dans cette arme lui avait fait tellement de cauchemars qu'elle avait préféré le laisser là, en bas, enfermé.
Ses cauchemars étaient tous identiques: une voix murmurait, le noir était total.. puis quelqu'un entrait dans la salle. A ce moment, un nuage de flamme brillait comme le soleil, léchant uniquement le plafond haut de plusieurs dizaine de mètre dans une salle immense remplie de colonne. Tout semblait en marbre, sauf ce nuage lui, semblable a une flamme infernal, fait de cauchemar. Le nuage semblait liquide, se mouvait comme la mer.. parfois un visage d'horreur se manifestait ça et là pour disparaitre par la suite. Dans ces rêves, jamais elle n'a pu voir qui était entré, mais le murmure se faisait hurlement après une poignet de minutes. Le cauchemar se pulvérisait dès l'arrivé du hurlement.. A chaque fois, elle était en sueur, le cœur prêt à sortir de sa poitrine.

Umbriellan s’apprêtait à prendre la poignet, quand il effleura d'un doigt le pommeau il eut une vision: des scènes de batailles au cœur de la nuit, des monstres, des animaux, d'étranges créatures et des hommes qui se battaient.
Des explosions de diverses couleurs, des magiciens volant se faisant trancher par des oiseaux géants, des épéistes massacrés par des dizaines de petites créatures..

Sans fut trop, il jeta l'arme dans le coffre dans un bond de recul, continuant son mouvement les yeux écarquillés, se retourna et courra en dehors de cette maudite cave. Il n'aurait pas du venir, non.. Il s'enferma dans sa chambre et commença à faire les cents pas, pour tenter de comprendre, de se calmer..
Le jour de fête était bel et bien fichu.. Ca devait être un anniversaire, celui de son arrivée dans la vie d'Almeisan.
Légèrement apeurée, Almeisan alla tout de même frapper à la porte de la chambre. Elle ouvrit doucement et regarda par la petite fente: il était bien là, quelques objets cassés, par terre. Lui assis sur le lit, se tenant la tête.
Elle l’appela, pas de réponse.. elle entra donc et s'approcha assez timidement. Il pouvait réagir n'importe comment, mais elle avait l'espoir qu'il n'était pas devenu fou.

Il ne réagissait toujours pas à sa présence. Elle s'assit auprès de lui.
"Euh.. tu vas bien ? ... Je ne voulais pas que tu la vois.. elle me fait très mauvais impression. J'aurais du m'en débarrasser.. Excuse moi."
Il y eu un instant de silence, Almeisan revoyait ses cauchemars et le regard de l'homme.. il était comme obsédé par l'arme..

Umbriellan baissa la tête, s'essuya les quelques larmes qui coulaient et dans un sourire légèrement faux, il rassura Almeisan:
"Ne t'en fais pas. Tu as bien fait."

Il l'a serra fort entre ses bras quand il voyait qu'elle ne le croyait pas puis ajouta:
"S'il te plait, dit moi que je ne suis pas comme ça.. dis moi que je ne suis pas un monstre.
-N-non.. Tu ne l'es pas. Tu es.." elle ne put terminer sa phrase, il était en sanglot.
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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeLun 10 Oct - 18:12

Après un long moment, les deux décidèrent d'aller directement se coucher. Ils n'avaient plus faim et s'inquiétaient mutuellement pour l'autre.
Ils finirent par s'endormir tard le soir, l'un auprès de l'autre. Umbriellan était venu la voir dans sa chambre après des tentatives infructueuse pour s'endormir.
Au réveil, malgré une nuit emplie de feu, de combat, ils se réveillèrent enlacés l'un à l'autre.

Lors de cette journée, ils n'ont pas cessé de s'éviter, mais étrangement ils étaient attirés.. à la fin de cette journée particulière, ils s'enlacèrent alors. La nuit fut chaude, douce...

Tout semblait, au bout de quelques jours, revenir à la normal. Almeisan continuait de recevoir des clients, le paysan brusque quant à lui ne revenait pas. De son côté Umbriellan, nommé autrement par son amour, commença à prendre conscience de son tatouage. Il ne l'avait pas remarqué avant.. il le voyait bouger quand il détournait les yeux. Toujours au grès du temps, le tatouage se mouvait de plus en plus, s'ajoutant à cela une légère douleur, persistante.
En se concentrant sur la marque, il l'entendit même parler.

Son amie n'était pas aveugle, sentant des choses changer en lui. Il devenait parfois plus violent, son ton de voix devenait doucement grave..
Quand elle fit part de ses inquiétudes il la rassura.

Depuis lors, chaque jour il allait en foret pour s'épuiser, pour oublier la marque et la voix.. Il n'y avait qu'elle, il ne devait y avoir qu'elle, Almeisan "Ma rédemption"..
Ses sorties devenaient plus longues et la tentation de reprendre l'arme, affreuse. Même auprès d'Almeisan, devenue sa femme, il y pensait.


Son épouse était enceinte de plusieurs mois. Quelques jours de plus, maximum une semaine, et elle allait accoucher. C'était un calvaire pour Umbriellan qui s'attendait à voir et un garçon et un fille arriver. Le ventre de sa femme était tellement impressionnant ! Il avait aménagé son ancienne chambre pour l'arrivée des probables enfants.
Almeisan était cachotière sur sa progéniture et ça ne lui plaisait pas. Il ne savait comment elle avait fait, si c'est sa magie ou non, mais elle connaissait déjà le sexe de son ou ses enfants ! Elle lui mettait, en riant, le doute sur le nombre et les vêtements à préparer, tout en l'embrouillant sur se qu'il devrait faire lors de l'accouchement.

Dans les moments de calme, il se mettait dans un recoin sombre et remontait sa manche. Sans même la regarder, la marque lui parlait, sans murmurer...
"caches toi autan que tu le veux.. tu seras à moi..il arrive.."

Il secoua la tête, loin d'être résigné. Avec la plus grande volonté que celle d'être époux, et futur père, il descendit au sous-sol sans dire un mot, ni prévenir. Pris l'étoffe où était emballée l'épée qu'il ne regarda ni ne toucha.
Ensuite, il partie en foret. Il devait se débarrasser de cette arme:" La mettre sur la rivière la rouillerait très vite, mais il faut presser, la nuit tombera vite."
En trottinant il s'en alla donc. Ignorant les larmoiement de l'épée, les ordres de la marque.. La rivière était à moins d'un kilomètre, sans doute l'un des plus longs kilomètres de sa vie.

Il arriva au crépuscule. Le ciel était écarlate.
L'eau orangé par ses reflets. Les étoiles pointées à l'Est.

Le futur père se mit sur un amas de rocher. Voulant voir au moins une fois le panorama du lieu avant de s'interdire le moindre moment là, plus tard.
Le Soleil embrasait le ciel. On pouvait à la fois imaginer que le Soleil se recouvrait d'un manteau d'étoile pour se reposer, ou encore que l'astre embrassait les étoiles pour les éveiller. Pas un nuage à l'horizon, pas même la Lune.
Tournant sur lui-même il repéra un nuage:
"Étrange, ce nuage-ci est noir.." Un chatoiement rouge dépassa la cimes des arbres. Il écarquille les yeux et se rut vers la lumière, vers sa maison.

Il cours aussi vite qu'il le peut, glissant parfois, mais se relevant en se servant de sa main libre, utilise les arbres pour tourner si nécessaire. Il évite même les branches qui voulaient le retenir, l'empêcher d'avancer. Tout est vide en lui, il n'y a que l'image de son épouse qui subsiste.
Il serre les dents, garde les yeux bien ouvert, casse les branches, il ne lui reste que quelques dizaines de mètres...


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MessageSujet: Re: Départ   Départ Icon_minitimeLun 10 Oct - 19:45

Spoiler:

Je n'en croyais pas mais yeux.. ma.. ma maison brûlait ! Je suis parti à la recherche de ma femme, hurlant et implorant qu'elle était déjà sortie. Si c'était le cas elle devait être devant la maison, et non derrière où j'étais.
Surveillant la maison au cas où je verrais quoique ce soit, je me pressais. Par tous les dieux, ma poitrine était en flamme elle aussi, j'avais terriblement forcé pour être là aussi vite que possible..

En contournant la maison, je voyais les ombres nocturnes aller et venir, comme si elles festoyaient.. Plus j'avançais, plus un rire s'entendait.
Devant la maison, se tenait droit un homme. Il riait bien, plus qu'aux éclats. Il est fou !
L'idée que c'était lui l'incendiaire me traversa et je me pressais auprès de lui:
"AHAHAHA ! Tiens mon frère ? Regarde avec moi ce beau spectacle !
Je lâchais le fardeau de ma main et agrippa son col avec force, où est ma femme ?!
-Mais que crois-tu ? Elle est encore à l'intérieur !"

Je lui assainis un coup de tête violent avant d'essayer d'entrer au plus vite dans la maison. La salle d'entrée était enfumée.. je cherchais en me couvrant le nez. Le salon était ravagé par les flammes, impossible d'approcher. La cuisine était petite j'en fut vite ressorti...
Les escaliers !
Je m'approchais pour monter quand j’aperçus une main sur les marches. Almeisan respirait encore faiblement.
Vite sortons !
Je la descendis doucement des escaliers, la pris par les aisselles et la traina dans la salle d'entré. La porte ouverte était proche et loin de toutes flammes, elle était sauvée. Une main me saisit derrière au col et m'envoya planer hors de la maison.. j'ai lâché Almeisan..

Qu'est-ce que c'était ? Je me relève et fonce vers la porte. L'homme fou sortit de la fumée pour m'enfoncer son poing dans l'estomac. Le coup, violent, m'obligea à m'agenouiller et l'autre en profita pour ajouter un coup de genoux.
Sonné j'essayais de me retrouver, la maison s'effondrait, je n'avais que peu respiré depuis quelques minutes ... *clac*
Comment ? Non il a pas fait ça ! L'inconnu venait de fermer la porte d'entré, Almeisan juste derrière.

"Alors, mon frère. Comme ça on est pas content de voir un beau petit feu de bois ?
-Je ne suis pas ton frère. Dégage ! Il faut que j'aille l'aider !
-Mwouahaha ! Je crois que tu n'as rien.."

Je ne lui avais pas laissé le temps de finir. Mon poing déformait son visage. C'était ce paysan, cette brute ignoble qui vantait les mérites de ses prouesses à Almeisan !
La colère me submerge, je le prends à deux bras et l'envoie à terre. Là, je m'agenouille sur lui et lui frappe au visage, encore, encore.. encore !
Je secoues ma tête, il faut que je revienne sur terre.. Almeisan.. Je me relève et vais vers la porte. Je l'ouvre et un appel d'air fait rugir les flammes dans l'antre, me brulant plus que les cils.

Je titube en arrière, me frottant le visage et quand je relève la tête la maison, l'entrée, ma vie s'écroulent...

Vide... je me sentais vide... Pourquoi pas de tristesse ? Pas de chagrin ? ... Ça doit être parce que..

Je marchais alors vers mon arme, toujours emballée dans ces draps gris. Ce fourreau n'est pas le mieux, alors je le laisse là. Je n'entendais plus le murmure, ma lame c'était aussi tut. J'avançais vers l'autre, le destructeur de ma vie. Il essayait de se ressaisir..
Je mis mon pied sur son torse, appuyant de tout mon poids:
"Alors mon frère, toujours là ? Tu ne joues plus aux humains, à pleurer en gesticulant pour rien ?
-Je suis humain.
-Ahahaha ! Autan que moi, pour sûr ! Vas-tu te remettre à courir si je te dis que cette garce a tenté de m'échapper dans cette maison en t'appelant ?
-Tu vas mourir.
-Elle disait "Gunther, Gunther ! Pitié sauve moi !" Déplorable ! Pitoyable ! Ahah elle se prétendait magicienne mais elle était incapable de voir ta vraie nature.
-Tes derniers mots ?
-Tu es comme moi "Gunther", un berserker. Tu ne pourras jamais vivre avec des humains. Ahahah.."

Son discours ne me touchait pas. Comme une goûte d'eau en enfers: cela ne servait à rien. Il riait à se tordre dans tout les sens... Je mis plus de force dans mon appuis. Je crois avoir brisé son sternum. Je prend mon épée à deux bras, la lève bien haut et son visage s'immortalisa à jamais dans son rire démoniaque, l'épée se plantant avec force dans la gorge.

Je repris les vieux draps qui avait entouré mon épée pour m'en servir comme d'une cape, puis je parti vers le port le plus proche. La population du village commençaient à sortir pour venir voir et seraient là dans quelques minutes. Je devais disparaître.
L'image d'Almeisan resta gravé en moi.. le nom qu'elle m'avait donné s'en était allé avec elle..

Je me sens vide.. ça doit être parce qu'elle avait tord. Je suis.. un monstre.

***

Fauvve et sa petite sœur venaient étrangement d'être guidées par un loup vers une rivière. Le Soleil de midi éclairait peu cette partie de la foret. Le loup s’essaya près d'un corps inerte, les filles approchèrent, prudente. Elle reconnurent Umbriellan, livide, respirant faiblement.. une larme sur la joue.
Le loup se sauva et les filles se précipitèrent sur leur oncle.
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