Les Sages Du Temps
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Les Sages Du Temps

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 Katawa Shoujo - Sophie

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Umbriellan
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MessageSujet: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:40

[Introduction]

Le soleil venait de disparaître et alors qu'un léger vent se lève j'arrive enfin dans une ville.
Les lumières sont rares, les passants encore plus: je ne croise pas un chat.
J'essaie d'avancer plus loin dans les rues: j'ai quelque chose à  dire, quelque chose d'important.
Je ne sais pas quoi exactement, mon cerveau semble ralentie. Mes jambes sont lourdes...

Là ! J'aperçois quelqu'un. Je dois m'approcher.
Elle me fait dos et marche, mais je crois pouvoir la rattraper.

"S'il vous plait !"

Pas de réponse, je dois être encore trop loin.
Je dois essayer plus fort, et m'approcher.

"S-S'il vous plait !"

Elle a ralenti ? Non, elle s'est arrêtée.
J'approche un peu plus de la personne, elle porte une robe et ses cheveux longs sont très clairs.

"Pouvez-vous ... m'aider ?"

Toujours pas de réponse, mais elle s'est tournée vers moi.
A quelques mètres d'elle, sa voix s'élève:

"(Inconnue)XXXXXXXX
-Comment ? "

Elle parle étrangement.
Si c'est une étrangère, elle doit peut-être parler l'anglais: je questionne.

"Do you speak english ?
(Inconnue)-... Yes, I can."

Je m'arrêtes et sourie. Au moins nous pouvons discuter.

"Pouvez-vous m'aider ? J'ai ... je ..."

Mon esprit vacille, je prends conscience que quelque chose ne va pas.
Mon corps tremble, et une sensation de brûlure m'assiège.

"(Inconnue)Quelque chose ne va pas ?"

Elle plisse le front, ai-je un problème ?
Tremblante, je mets ma main au visage: je transpire énormément et quelque chose d'autre ruisselle.
Je saigne... énormément.
Il faut que je dise quelque chose, vite !

"(Inconnue)...blood..."

Qu'est-ce qu... ?!
Mes jambes ne me supportent plus... Un voile noir recouvre ma vision.


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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:43

[Acte 1 - Vivre]
[Réveil]

Du bruit dans la salle me réveille. Je n'ouvre pas les yeux et ne bouge pas, il me faut d'abord émerger complètement.
Après tout, il y a toujours du bruit ici. Déjà, il y a ce bip, toujours confortable à entendre même s'il provient d'une machine.
Régulière, inarrêtable, la machine émet l'unique son qu'il sait communiquer.
Selon la personne et selon les situations, le rythme se modifie: une belle représentation de l'esprit & du corps.
Je n'en entends qu'un, un seul électrocardiographe, dans la salle... ai-je été isolée ?
L'odeur ensuite, un mélange savant de javel, d'alcool et médicament. Un réconfort pour le nez.
Je sais que pas mal de personne déteste cette atmosphère: pesant, morbide, rappel de la mort et autres désagréments.
Mais je la trouve calme et rassurante. Une annonce de sécurité, de protection.
Je laisse quelques secondes passer:  des bruits de pas s'approchent et s'arrêtent près de mon lit.
Un homme parle ... une langue étrangère. Je ne comprends absolument rien.
Je me décide de révéler mon réveil et ouvre les yeux.
Un homme en blouse blanche se tient devant mon lit:

"Bonjour docteur"

Je souris. Il tourne la tête vers moi, mais répond toujours dans une langue incompréhensible.
Je claque des doigts après coup: je ne suis pas dans mon hôpital ! Voilà pourquoi.
Regardant dans les yeux le médecin, je m'explique en anglais:

"Je voulais dire: bonjour docteur."

Il se concentre rapidement et répond.

"(Médecin)Bonjour, miss."

Il souri, plutôt fier de lui. Je penches la tête légèrement sur le côté, peut-être qu'il ne parle pas couramment cette langue.
Il faut peut-être lui laisser le temps pour formuler ses phrases, moi même j'ai besoin d'un peu de temps pour faire la conversation.
Je découvre les alentours: mon lit doit être au fond de la salle, il est juste à côté du mur. Derrière le médecin un autre lit.
Et à gauche... Ah ! Une autre personne. C'est une femme blonde, habillée d'une robe.
Pourquoi ne l'ai-je pas remarqué avant ? Elle est juste à côté du doc !

"Oh ! Bonjour madame.
(Femme)-Bonjour à vous.
-Quel étrange hôpital, où suis-je ?
(Femme)-Il ne s'agit pas d'un hôpital. C'est le lycée privé de Yamaku."

Un lycée privé ? Je fronce les sourcils.

"Un lycée privé avec du matériel médical ?
(Femme)-Ce lycée est quelque peu spécial.
-Et où se situe ce lycée ?
(Femme)-Nous sommes au Japon."

Ja...Japon ?! Non, c'est impossible, je ne peux pas être au Japon !

"Non, c'est impossible que je sois au Japon, je suis... Je..."

Je.. quoi ? Où devrai-je être ? Je n'en ai aucune idée !
Je baisse la tête et creuse ma mémoire.
La femme s'adresse, à nouveau en ... japonais, je suppose, au médecin.
Les laissant discuter, je m'isole mentalement.
Que s'est-il passé ? Comment ai-je atterri au Japon ? Mais, d'où est-ce que je viens également ?
Je parle français... donc je viens de France... ou d'un pays francophone.
France, Belgique, Suisse, Guyane, Québec, plusieurs îles également, un grand nombre de région également...
La femme reprend notre discussion.

"(Femme)Nous voudrions connaître votre identité. Pour mieux aider. Il n'y avait aucun papier sur vous lorsqu'on vous à trouver.
-Je m'appelle..."

Bon sang, ça aussi ! Je dois bien connaître mon prénom au moins ! C'est impossible d'avoir oublier ça, c'est... je sais parler deux langues, je sais situer des pays, mais impossible de savoir CA !?
J'enrage et me frappe les cuisses...une cuisse ? Pas les deux ?
Je regarde mon épaule droite: pas de main, d'avant-bras, de bras attaché à l'épaule...

"Non... c'est un rêve ?!
(Femme)-What do you say ?"

Foutu anglais !

"Mon bras, il n'est plus ... "

J'inspecte très rapidement l'autre, aucun problème, je fais sauter les draps: mes jambes n'ont rien également...*ouf*
Je pose ma main, désormais unique, sur la tête, comme geste de soulagement, mais une grosse douleur me fait arrêter de m'appuyer.
Plus doucement, j'inspecte mon crâne: un important bandage recouvre mon œil gauche... et la tempe me fait extrêmement mal. Ailleurs, ça a l'air d'aller.

"Ça fait mal..."

Je remarque que la blonde traduit au fur-et-à-mesure au médecin, qui lui répond sérieusement:

"(Femme)Vous avez été victime d'un important choc à la tête. Mais pour votre bras, il s'agit d'un accident plus ancien comme il a déjà complétement cicatrisé. Le choc a peut-être créé un trouble de la mémoire. Nous devons savoir l'importance de ce trouble, mais au moins les radiographies ne dénoncent pas une hémorragie cérébrale, ou interne.
-C'est une bonne chose... pour hémorragie."

Elle traduit rapidement, mais c'est moi qui rompt le silence qui s'ensuit:

"Je crois que c'est Sophie.
(Femme)-Vous voulez parlez de votre prénom ?
-Je l'aime plutôt bien. Peut-être que c'est important.
(Femme)-Pouvons-nous vous appeler Sophie ?
-Je pense que ce sera la meilleure solution.
(Lilly)-Enchantée Sophie, je m'appelle Satou Lilly et voici l'infirmier en chef du Lycée Yamaku."

Je hoche la tête dans sa direction.

"Je suis aussi ravie de faire votre connaissance... Mais j'ai une question, si je puis me permettre.
(Lilly)-Faîtes, faîtes.
-Je me rappelle de quelques images d'une nuit, et, je crois que nous nous y sommes rencontrés. C'est le cas ?"

Elle plisse les yeux, se remémorant un mauvais souvenir.

"Je suis ... désolée que cette situation ait existé. "

Ses yeux se rouvrent à nouveau, curieuse:

"(Lilly)Pourquoi cela ?
-Je me suis écroulée, en pleine nuit, devant une inconnue. Vous avez été seule à vous occuper de moi jusqu'à l'arrivée des urgences. La scène doit être atroce.
(Lilly)-Vous n'avez pas à vous inquiéter pour cela, ce n'est pas votre faute.
-Je n'en suis pas aussi certaine. J'ai l'étrange sentiment que tout aurai dû être terminé avant cette "rencontre"."

Elle semble s'énerver un peu, mais traduit avant de répondre.

"(Lilly)La vie est un cadeau, Sophie. J'aurai souhaité que vous le compreniez comme tel, mais ..."

Elle se tait et se mord la lèvre inférieure. Elle s'en veut d'avoir donner son avis ?
L'infirmier coupe court à tout silence gênant possible et Lilly traduit:

"(Lilly)Avez-vous des questions sur votre état, Sophie ?
-Oui, je souhaiterai savoir si j'ai un risque pour mourir prochainement."

Dieu que la phrase est mal formulée... je déteste l'anglais.
L'infirmier quant à lui sourie à la traduction.

"(Lilly)J'aimerai vous garder en observation, l'accident à failli vous coûter la vie mais non, il n'y a pas de problème urgent. Un grand besoin de repos. Il faut simplement avancer doucement, l'os temporale semble avoir été très fragilisé, et mis à part plusieurs égratignures, il n'y a aucun problème.
-Parfait, je n'ai alors aucune raison de rester allongée ici."

Lilly reprend immédiatement, je n'ai pas pu commencer à débrancher les câbles qui me lie à la machine à musique.

"(Lilly)Pour aller où ?"

Elle a raison, pour aller où ? Je n'ai ... aucune idée.
Mon accident m'a supprimé mon passé et en conséquence, toute chance d'avenir.
Le docteur reprend, par le biais de Lilly:

"(Lilly)Je peux te laisser le choix: soit tu pars pour une grande ville, où on aura prévenu la police de ton accident & amnésie, tu repartira à la recherche de ceux qui te son proche. Mais tu sera très secouée, peu de personne comprendrons et tu devra te répéter de nombreuses fois. D'ailleurs tu vivra sans assistance, ou très peu.
Ou encore ! "

Il sourie quand Lilly prononce d'une expression aussi forte, comprenant où elle en est dans le script.

"(Lilly)Je vais appuyer ma demande pour que tu puisses rester dans cette école, le temps que tu reprennes des forces et un peu de mémoire. Ici tu trouvera ce qu'il faut pour t'aider: piscine, salle de sport, si tu n'es pas trop physique, tu peux aussi faire de la musique, de la lecture, de l'Art... Cependant il y a quelques conditions ..."

Il faut s'en douter...

"(Lilly)...comme celle de participer à la vie scolaire du lycée, et donc côtoyer d'autres élèves (tel que moi).
-Attendez, attendez ... vous me proposez de rester ici... gratuitement ?
(Infirmier)-Cadeau."

Dit l'infirmier, avec un gigantesque sourire, les mots "free", "gift" et quelques autres doivent lui être connus.
Il faut que je refuse, je dois refuser. Mais pour faire quoi ? Aller où ? Si je n'arrive qu'à discuter avec 3 ou 4 personnes, comment pourrais-je être autonome ?
C'est une école... ils ont donc une bibliothèque. Là-bas je pourrai apprendre le japonais et rapidement je pourrai remercier Lilly pour m'en aller loin.
Cela paraît un bon plan en peu d'étape: devenir autonome, rendre la pareille à mes sauveurs, partir et m'occuper de mon histoire...

" Je voudrai refuser ..."

Lilly baisse très légèrement les yeux... d'ailleurs, c'est moi où elle ne me regarde pas directement depuis le début ?

"...cependant ! Ma situation, très délicate, me force à rester ici. Pour un petit moment."

Lilly traduit, visiblement plus motivée. L'infirmier hoche la tête.

"Madame Satou, je vous suis extrêmement reconnaissante pour tout ce que vous avez pu faire à mon sujet. Mais comme cela risque de durer encore un moment... Je m'excuse de ne pas pouvoir rembourser ma dette dans l'immédiat, ou le futur proche.
(Lilly)-Vous pouvez m'appeler Lilly, ne pas être aussi formelle, et il est inutile de rembourser quoique ce soit. Tout le monde aurait agit ainsi.
-Dans ce cas, appelez moi Sophie, et inutile d'être tout aussi formel."

Je souris comme une enfant, et Lilly accueille la phrase comme une bonne nouvelle.

"(Lilly)L'infirmier dit que nous devrions te laisser te reposer. Tu as perdu beaucoup de sang hier soir. De plus, je suis également obligée d'y aller: les cours reprennent dans quelques minutes. L'infirmier reviendra plus tard cet après-midi pour te dire si l'administration accepte de te garder. Quant à moi je ne pourrai pas revenir avant demain.
-Je peux comprendre ça... je vous dérange tous deux en plein milieu de ... vos activités habituelles.
(Lilly)-Sophie, nous sommes Mardi."

Elle dit la chose en souriant et se retourne:

"(Lilly)Reposes-toi bien.
-Merci à tous les deux, encore une fois."

Ils quittent la pièce et visiblement encore fatiguée, je m’endors vite grâce à l'aide de la machine à musique.


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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:45

[Habillage]

Je rouvre les yeux... ou plutôt l’œil. Les sommeils sans rêves ne sont pas appréciables....une nouvelle chose que j'apprends.
Une larme me glisse sur la joue. Où est donc ce bras ?  Devant les autres, je ne dois pas me relâcher de la sorte.
La blouse blanche l'a dit: c'est une ancienne blessure. Je ne dois pas me comporter comme si c'était nouveau.
Cela se révélerait gênant... pour eux comme pour moi.
Le temps passe... relevée sur le lit, une impression me revient: déjà vue.
Quel genre de personne suis-je ? J'aime l’hôpital, je suis une démembrée, je ne suis pas de cette région, de ce pays...
Je me sens coupable... comme je l'avais dit à Lilly: est-ce que j'aurai une raison pour vouloir la mort ?
"La vie est un cadeau, tu me déçois à penser quelque chose de contraire", une pique sous-entendue...
Mais je me suis effondrée, au propre comme au figuré, dans sa vie. S'inquiète-t-elle réellement pour moi ?
La tête en sang, un bras en moins, une faible lueur, en plein milieu d'une rue: une scène de film d'horreur.
Elle doit avoir pitié...
Je ne peux pas lui en vouloir. Mais je dois faire quelque chose pour elle.
Faire pitié, c'est tolérable, mais énervant, alors que me sentir handicapée, accrochée comme un parasite... ça c'est insupportable.

La blouse blanche apparaît dans la salle, souriant il lève les yeux surprit de me voir éveillée.

"(Infirmier)Hello, miss Sophie.
-Hello again."

Il commence à débrancher la machine à côté de moi, "plus besoin" explique-t-il.
Avec le moins de mot possible, j’essaie de communiquer:

"L'école est d'accord ?"

Il fait un large sourire:

"(Infirmier)Oui. École d'accord. Tu peux rester."

Je soupir, plus soulagée que je ne l'aurai cru.

"Que faire maintenant ?
(Infirmier)-D'abord, nouvel habit."

Il sort rapidement et revient avec deux tenues vertes et blanches:

"(Infirmier)Gauche, pour fille. Droite, pour garçon. Lequel ?"

C'est une école privée, alors les uniformes doivent être de mise. Et il veut que je participe à la vie scolaire...
Je tente une suggestion:

"Les deux ?"

Il en rie et dépose les deux uniformes au bout du lit.

"Pour mes vieux vêtements, les miens.
(Infirmier)-Rangés, je reviens."

Il ramène une grande boite en plastique transparent, je peux voir à l'intérieur des bottes et du textile bleu et tâché sombre.
Je me redresse un peu plus, prend la boite et l'ouvre.
Une fois les deux longues bottes bleu nuit retirées, des bas noirs, il reste un gant de la même couleur. Il me va jusqu'au coude.
Il reste, dans la même couleur une sorte de demi-cap. Légèrement sale. Je ne comprends pas son utilité.
Enfin: une robe à trois couleurs, trois nuance bleuté: grise, nuit, et foncée.
Elle aurait pu être en parfaite état si le côté gauche n'était pas sale: de l'herbe et de la boue, comme une brûlure, des petites déchirures et une importante tâche de sang.
Ma tête a saigné autan ? ... qu'elle chance de pouvoir encore respirer...

"(Infirmier)Impossible de l'utiliser maintenant.
-C'est triste, elle est belle.
(Infirmier)-Il est peut-être possible de la remettre à neuf.
-J'espère. Ah ! J'y pense. Pourrai-je me voir dans un miroir ?
(Infirmier)-euh..."

Il se gratte la tête, je mime l'action de se faire belle devant une glace.
Il saisie et fait un signe pour me demander de me lever.
Se déplaçant à gauche du lit, il tend la main.
Je la prends et touche timidement le sol... Pas de douleur, quel soulagement.
L'infirmier me guide doucement vers un miroir accroché au mur.

Le légendaire habit de patient hospitalisé me recouvre. Ce drap si fin recouvre prudemment ma peau, mais je sens encore mes sous-vêtements.
Au moins, je n'ai pas été déshonorée.
Et je vois ma figure.
Cachés derrière de longues mèches de cheveux blancs, de jolis traits se dessinent. La peau pâle souligne mon grand œil à couleur du même bleu que les habits.
Je ne peux que rire:

"Hey, I'm a blue girl !
(Infirmier)-A BB girl. A beautiful blue girl."

Nous rions tous les deux.
Les longues franges cachent presque entièrement ma face gauche. Je les relèves: un imposant bandage recouvre tout, même mon oreille.
J'ai de la chance de posséder des cheveux aussi longs. Sans eux, je ferai peur à tous.
Au niveau de l’œil et au-dessus des tâches rouges me rappellent quelque chose.

"Infirmier, puis je demander quelque chose ?
(Infirmier)-Quoi ?
-Mon œil, pouvez-vous regardez ?"

Il me ramène à mon lit et installe un petit tabouret.
Il commence à enlever le bandage très délicatement.
Presque un mètre de ruban blanc tacheté vermeil s'empile.
L'infirmier inspecte la joue, la tempe. Il laisse glisser un doigt pour vérifier que je sens bien quelque chose, je me tends sous la douleur.
Il passe ensuite à mon œil et demande:

"(Infirmier)Ferme fort et ouvre le plus grand possible tes yeux."

Je m'exécute...Il grimace sérieusement.

"Il va guérir ?
(Infirmier)-Impossible. Reste, je vais ..."

Il me montre les bandages et pars en chercher de nouveau.
Je me lève aussitôt discrètement pour me diriger vers le miroir.
Je relève mes franges, la joue semble légèrement égratignée et plus haut, mon œil a été comme retiré.
Voilà pourquoi...L'émotion de côté, je remarque une plaie encore fraiche, tout comme sur la tempe.
Je recule d'un pas et ébouriffe mes cheveux, pour voir comme j'apparais au naturel.
La chevelure blanche, comme celle d'une vieille personne, me recouvre les trois-quarts du visage.
Comme griffée, le voile découvre toute ma face droite, et la joue gauche apparaît en partie.
Au niveau des épaules, de grandes mèches descendent jusqu'à la taille et le reste s'arrête au cou.
Cette inconnue a quelques bons goûts question coiffure.
Je parais presque normal, mais mon ... reste de bras droit dépasse de l'habit.
Une idée me vient: cette "cape". Je l'étudie à nouveau et essai de la mettre.
Je comprends qu'il faut en réalité garder l'attache au niveau des épaules, et laisser le tissu pendre librement.
De loin, comme de près, on pourrait croire qu'il y a ce bras physiquement absent.

"(Infirmier)De retour."

L'infirmier réapparaît et me voit avec le vêtement.

"(Infirmier)Est joli pour la ville.
-Merci."

Je détourne la tête pour qu'il ne voit pas mon œil...

"(Infirmier)Peux-tu..."

Il désigne le lit et montre son rouleau de bandage.
Je m'installe sur le bord, il s'approche et commence à refaire le bandage.

"Vous dites "beau pour la ville", pas pour l'école ?
(Infirmier)-Vous pouvez pour l'école... mais pas obligatoire.
-Satou disait que l'école est "spéciale", c'est à cause de ça ?
(Infirmier)-... Yamaku est un école pour handicap. D'autres personnes avec des problèmes.
-Problème comme... un bras, une jambe en moins ?
(Infirmier)-Ou les deux, ou aucun.
-Je ne savais pas que cela existait, une école pareille... Et Satou est une élève, si j'ai compris ?
(Infirmier)-Oui, chef de classe.
-Mais elle n'a pas de problème ?
(Infirmier)-Les élèves sans problème peuvent entrer, mais Lilly a un problème de vision."

Cette école prend divers handicaps alors... c'est intéressant.
L'infirmier me fait mal en finissant:

"(Infirmier)Warukatta
-Warou.. ?
(Infirmier)-Warukatta, ma faute.
-Ce n'est rien. Suis-je présentable désormais ?
(Infirmier)-Très jolie, sauf vêtement."

Je souris, lui aussi.

"(Infirmier)Maintenant, vêtement. Il est l'heure de manger."

J'acquiesce, cela fait un moment que je n'ai pas manger.
L'infirmier range le tabouret et sort de la pièce pour que je m'habille.
Je regarde ce que j'ai: uniforme pour garçon, pour fille et mon ancien habit...
Ce sera bottes, bas, jupe de l'uniforme féminin, chemise de l'uniforme masculin, cravate et ma cape.


Dernière édition par Umbriellan le Sam 29 Nov - 20:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:47

[Heure du repas]

J'ai l'impression d'avoir passé des heures à m'habiller. Même l'infirmier est venu me voir pour savoir si tout allait bien.
J'ai été obligée de laisser tomber la cravate, impossible de la mettre sans défaire le nœud gordien ...
Avant de sortir de la salle, un regard dans le miroir m'informe que je suis assez présentable: le bandage reste bien caché, les bottes et la cape donne un petit air de noblesse.
J'apprécie.

La porte de sortie m'amène dans un couloir blanc, l'infirmier m'y attendait et maintenant me guide vers la cantine, ou le restaurant.. peu importe.
Même s'il a du mal à parler l'anglais, cet infirmier fait très bien son travail. Son sourire, ses mimiques adoucissent les peines.
Je me demande s'il est toujours comme ça, et avec tout le monde.

Nous arrivons dehors assez rapidement: nous sommes en fin d'après-midi, pas mal d'élèves sont en extérieurs.
Mon petit grand œil ne sait pas quoi fixer, ou regarder. De grands espaces, des vieux bâtiments parfaitement neufs, une foule d'élèves, l'infirmier a suivre.
Je fais simplement retomber ma tête et suis les pieds de l'infirmier... Mon champ de vision est réellement limité. C'est une peine à vie.
Désormais que j'ignore les élèves curieux de mon passage, et le monde en général, je sens mon ouïe et mon odorat se manifester:
Les gens parlent dans en japonais, il y a des rires, des discutions animées, je m'en sens exclue, mais derrière cela, il y a le son des oiseaux qui chantent, guillerets, le vent et les feuilles qui s'agitent.
Mon nez me fait découvrir un air frais et pure. Quelques parfums se dégagent à quelques distances de moi, plus loin, l'odeur d'une cantine.

Monsieur l'infirmier en chef s'arrête brusquement, je relève la tête: nous sommes déjà à la cantine. Ai-je autan rêvassé ?
Il se retourne et m'indique l'emplacement des plateaux, couverts et de la nourriture. Aucune queue pour patienter.

"(Infirmier)Va. Gratuit pour toi. Après, moi, okay ?
-Je choisi et je reviens vers vous ?"

Il hoche la tête et va choisir un emplacement pour qu'on puisse s'installer, je présume.
Je prends un plateau, le fait glisser sur l'espace qui lui est consacré et prends cuillère, fourchette, couteau, un verre et me voilà devant les plats.
Me voilà bien embêtée... je fais quoi à ce moment-ci où je ne comprends rien des plats proposés ?
Je pense que dans cette situation critique, où on doit faire un choix qui risque de coûter la vie nous fais haïr la notre...
Je me décide finalement pour un bol, avec des spaghettis et des trucs dedans. Pas de pain ? bon... ça sera tout.
La recherche de l'infirmier n'a pas été difficile, il a levé la main dès que je me suis retourné.
Inspirant profondément pour l'effort à faire, je place tous mes éléments au centre du plateau pour éviter de tout déséquilibrer et soulève le tout avec attention.
Tiens ? Beaucoup plus léger que je ne l'aurai cru, même à bout des doigts ...
J'avance dans la cantine finalement très vide. L'infirmier est assis à une table, avec une autre personne, un adulte, qui ne mange pas lui aussi.

"Bonjour monsieur, puis-je...
(infirmier)-Oui, oui.
-Merci.
(infirmier)-Shio rāmen, good.
-Je ne savais pas quoi prendre.
(infirmier)-C'est bon, bon, mange.
-D'accord."

Je commence à analyser mon plat et sur la façon de le manger. Seules les pâtes semblent mangeables...
Prenant ma fourchette, j'imagine déjà un désastre devant l'inconnu.
L'infirmier quant à lui commence à discuter avec lui. Il lui fait probablement ma présentation.

"(Mutou)-Bonjour, Sophie. Je m'appelle Mutou Akio.
-Bonjour Monsieur Akio.
(Mutou)-M.Mutou.
-Oh, excusez-moi...
(Mutou)-L'infirmier m'a expliqué ton cas, assez spécial."

Policier, ou membre de l'Administration scolaire ? Dans les deux cas, je vais avoir probablement mal.

(Mutou)-J'ai accepté que tu viennes dans ma classe."

Je m'étouffe.

"Excusez moi, monsieur. Vous êtes professeur ?
(Mutou)-Professeur principal de la classe 3-3 et professeur de science."

Il en sourie étrangement...

"Que signifie "professeur de science" dans l'éducation japonaise ? Pour moi, il y a les sciences physique et sportive, la chimie, la physique, aussi regroupé en sciences-physiques, l'étude des organismes vivant et de la Terre, etc...
(Mutou)-Maintenant, il est clair que tu n'as pas perdu toute mémoire. L'infirmier en avait peur au début. Tu décris les matières françaises, en "science" au lycée nous parlons de la physique, de la chimie et aussi un peu de l'espace.
-Oh, c'est ce que j'appelle "sciences-physiques". Attendez... les matières françaises ? C'est super, ça voudrait dire que je suis française !"

Mutou sourie encore bizarrement et l'infirmier suit le mouvement.
Ils discutent rapidement entre-eux, pendant que je me combats maladroitement le contenu de mon bol.

"(Mutou)-La classe 3 est la classe en dernière année dans ce lycée. Elle se termine avec un diplôme et en plus notre école note difficilement. Penses-tu pouvoir tenir notre rythme ? Sachant que nous sommes déjà au milieu du premier trimestre.
-Normalement, je ne dois pas rester jusqu'à la fin de votre année scolaire, mais les écoles privées doivent surveiller attentivement les professeurs, la qualité des classes. Si je ne travaille pas, vous risquez d'avoir des ennuis. Je vais donc devoir faire mon possible pour maintenir la distance et ne pas être un boulet pour votre classe.
(Mutou)-C'est une bonne chose que tu penses à tes camarades, ou à moi, mais toi, penses-tu être capable de supporter les cours ?
-Dans l'immédiat.. je dois avouer que non: je ne saisi rien du japonais, et même si nous discutons en anglais, j'avoue avoir un léger mal. Je ne dois pas avoir habitude à le parler."

Le professeur Mutou hoche la tête, si je ne comprends rien au japonais, que tous les cours sont dans cette langue: c'est inutile.
Il faut que je sauve la situation, sinon ils abandonneront l'idée de me garder ici et zou, direction la police, l'incompréhension et l'abandon.

"J'ai... un contrat à vous proposer.
(Mutou)-Un contrat dis-tu ?
-De votre côté, vous m'acceptez dans votre classe, comme élève spécial, une sorte d'échange culturel avec un autre lycée venant de l'étranger.
(Mutou)-Dis comme cela ça me facilite un peu les choses, je ne voyais pas trop comment annoncer les choses. Et de ton côté ?
-De mon côté: j'apprends le japonais en moins d'une semaine."

Mutou écarquille les yeux et s'empresse de traduire à l'infirmier légèrement perdu pas la discussion.
Il rie un peu.

"(Mutou)C'est une solution au problème principal... mais en sera-tu capable ?
-Le français est dans le top10 des langues les plus complexes au monde, non ? Si le japonais y est également, ça ne doit pas être aussi hors de portée que cela.
(Mutou)-Voilà beaucoup d'enthousiasme... Je veux que lundi prochain tu te présentes à la classe 3-3 sans omission à 8h00, tu devra savoir lire des phrases simples et écrire tout aussi simplement. Un niveau de maternel, ou d'école primaire sera tout à fait acceptable. Mais tu devra augmenter au fur-et-à-mesure de l'année.
-Voilà un objectif facilité et complexifié à la fois...
(Mutou)-Acceptes-tu ?
-Avant de me prononcer, je dois savoir trois choses: ma nourriture est-elle gratuite, ou je dois trouver à me faire de l'argent pour subsister ?
(Mutou)-La nourriture servie ici est à la libre disposition des élèves, toi compris alors, mais ailleurs cela te sera payant.
-Où dois-je vivre en dehors des cours ? Je veux dire: où dormir, prendre du temps pour réviser, travailler...
(Infirmier)-Chambre 209."

Il sourie de toutes ses dents en donnant une clef de chambre. Le mot "dormir" a du faire tilt dans ma phrase.

"Oh, merci. Il y a un lieu pour dormir ?
(Mutou)-Un pour les garçons, un pour les filles. 209 est la 9e chambre au 2e étage.
-2e étage ? Cela me fera du sport le matin et le soir comme ça... cette chambre ne pose pas problème ?"

L'infirmier parle rapidement au professeur:

"(Mutou)Aucun problème à avoir. La personne qui aurait dû avec cette chambre a changé d'école au dernier moment.
-Voilà qui me rassure. Ma dernière question avant ma réponse finale: si, pour une raison ou une autre, je reste dans cette école pour toute l'année et que je passe les examens finaux, s'il y en a. Vais-je pouvoir récupérer le diplôme de fin d'année ?"

Je sourie comme malicieusement une jeune fille, que je suis, ou doit être... et Mutou sourit franchement. Il raconte à l'infirmier qui me fait un clin d’œil.

"(Mutou)Si tout se passe bien, alors je suppose qu'on ne peut pas te le refuser. Mais il faudra travailler dure !
-Nous verrons lundi de quoi je suis faite."

Je lâche la fourchette, me lève et souhaite tendre mon bras.. l'autre bras.
Nous nous serrons la main, le contrat nous lie tous deux. Je me réinstalle.

"Pourrai-je poser quelques questions, avant que je ne doive... je ne sais pas... emménager dans ma chambre peut-être ?
(Mutou)-Bien sûr, que souhaites-tu savoir ?
-Y a-t-il des obligations particulières ? Si j'ai bien saisi, l'établissement a de nombreux équipements médicaux, y a-t-il répercussion sur le règlement ?
(Mutou)-Effectivement, il y a plusieurs règles de conduite, mais si tu observes et fais comme les autres, il n'y aura aucun problème. Tant que tu ne hurles pas, ou que tu ne cours pas, tout va.
-Et pour la vie étudiante elle-même, y a-t-il des obligations ? Des projets à faire, ou je ne sais quoi...
(Mutou)-L'école apprécie faire des festivités où les élèves sont chargés de faire les attractions. Notre classe pourrait faire un stand de presque n'importe quoi. La dernière fois s'était un café.
-Oh ! C'est bien pour les élèves, cela apprend à les responsabiliser et aussi à les mettre en situation qu'ils pourraient rencontrer une fois l'école fini."

Le professeur acquiesce. Visiblement, l'école semble fait pas mal pour les élèves. Est-ce dû au fait qu'elle soit privée ? Je ne connais rien aux établissements scolaires japonais...

"J'aurai besoin d'une fiche d'horaire pour les cours, du matériel scolaire également, plusieurs crayons et cahiers devraient suffire.
(Infirmier)-Nous allons t'acheter le matériel basique demain, si tu as une envie tu pourra t'en occuper. Je demanderai à une élève de t'accompagner.
(Mutou)-Nous pourrions demander à Ikezawa de l'aider ? Elle a des résultats moyens en anglais et dors au même étage. Cela fera une bonne introduction à notre lycée."

L'infirmier réfléchie rapidement. Je le vois jauger le pour et le contre... quelque chose ne va pas avec cette personne ?

"Ike-zawa.. est quel type de personne ?
(Mutou)-C'est une gentille fille, mais très renfermée. Je ne connais pas exactement sa chambre, mais elle est très souvent avec une élève, Satou Lilly.
-Lilly ? Je ... j'ai fait connaissance avec Lilly. Ma taille, blonde, au yeux bleu, parle bien anglais.
(Infirmier)-Parfait ! Comme ça les choses vont toujours mieux pour toi. Bientôt, tu sera bien dans l'école.
-Oui, les problèmes semblent disparaître un à un très rapidement. Ah ! deux choses encore: y a-t-il une bibliothèques ? Pour mes recherches et mon étude du japonais, et puis-je pratiquer du sport ?
(Mutou)-Il y a bien une bibliothèque, tu pourra la visiter librement et y rester autan que tu le souhaite. Il est dans le bâtiment principal, là où tu aura cours.
(Infirmier)-J'accepte que tu fasses du sport. Il faut que tu regardes s'il y a des problèmes invisibles également. Donc doucement, mais regarde assez vite."

Une nouvelle fois, il a raison. Si j'ai eu un accident, on ne sait pas forcément si j'ai des problèmes internes, mais au moins un os cassé se ferait ressentir et je n'ai pas de malaise.

"Je crois que tout est bon... si on me permet de visiter l'école pour le reste de la journée. Je ne causerai aucun problème, je vous le promets.
(Mutou)-Bien, c'est une bonne chose. Je vais donc vous laisser.
-Ah ! Le nom de la personne que j'ai a retrouver: c'est Ikézana ? C'est ça ?
(Mutou)-Ikezawa Hanako. Je te laisse découvrir l'école. Si tu as un quelconque problème, n'hésites pas à aller me voir, les élèves connaissent l'emplacement de mon bureau."

Je me lève et le remercie en me penchant en avant. Il s'en va alors.
L'infirmier se lève aussi.

"(Infirmier)Je crois que tout est bon, tu sais déjà où je travaille. Je ferai apporter toutes tes affaires dans ta chambre. Ne te fais pas mal. Et pour manger..."

Il me fait une mimique: je dois boire au bol et utiliser la fourchette pour aspirer le tout.

"Ah ! C'est plus clair comme ça... et logique. Tout est mangeable ?
(Infirmier)-Tout.
-Merci pour tout."

Et il s'en va avec un "au revoir", je suppose, en japonais et un grand sourire.
Je retourne à mon bol à peine entamé et m'étouffe presque trois ou quatre fois. Difficile d'aspirer, de tenir le bol et de faire venir la nourriture. En plus c'est super salée.


Dernière édition par Umbriellan le Sam 29 Nov - 20:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:49

[Grenouille]

Enfin à l'extérieur ! Le repas n'a pas été si mauvais... et j'avais un peu faim.
Le soleil et les horloges me disent que la soirée commencera sous peu. Je ne peux pas me permettre de faire un tour entier du lycée.
L'extérieur devra me suffire pour l'instant. Même si on dirait que la majeure partie des étudiants y sont également.
C'est toujours dérangeant ces... "éléments manquants". La discussion m'avait légèrement détendue: ils n'y prêtaient aucune attention.
Mais il s'agit du personnel de l'établissement, ils ont l'expérience de ce genre de chose. Les étudiants seront différents. Probablement.

C'est un nouveau monde qui s'ouvre à moi. Ou plutôt: je me suis écrasée, amnésique, dans cet univers étranger.
Je dois changer de sujet, sinon je deviendrai dépressive.

Je me demande si des murs délimites les terres de l'établissement. Une fois qu'on passe sur le côté des bâtiments principaux, une très grande superficie s'ouvre.
D'ailleurs me voilà dans une zone sportive... un circuit d'athlétisme à peine usé par deux trois coureurs.
Un groupe d'étudiant discute dans un coin et je vois à côté d'eux des javelots. Pourquoi pas ?
J'ai besoin de pratiquer un peu, pour savoir si j'ai un problème, comme dit l'infirmier, ou même mes limites.
Ce sport ne nécessite qu'un bras après-tout !

Je m'approche, toujours en ignorant les étudiants: après tout je ne risque pas de comprendre grand chose...
Les 500m sont vites passés et j'en ai profité pour m'échauffer bras et poignet.
Je désigne aux curieux les javelots, ils acquiescent: je prends ça comme une autorisation.
Le javelot est plus léger que ce que j'aurai cru. Je m'éloigne un peu, pour faire des moulinets avec. Je repère le point d'équilibre, légèrement plus en retrait que la poignée.
Un rectangle dessiné me donne divers repère de distance. Si je me rappelle bien  *grimace* le lancer se fait en quelques pas de course, puis un lâché.
Je vais d'abord commencer en statique. Je me mets plusieurs fois en positions, l'ajustement avec l’œil doit être meilleur.
Je me lance !... Le javelot est parti en diagonale et pas en face... Je soupire de désespoirs avant sa retombée et pars en rechercher un deuxième.
Quelques élèves s'approchent, forcément si je fais du spectacle, il va y en avoir des curieux. Finissons cela au plus vite. Un tir, un vrai suffira.
Cette fois je corrige ma façon de lancer. Aller, files comme le vent !
Le vol est déjà bien meilleur.. maintenant va-t-il se planter ?

"(élèves)Sugoi !!!"

Le voilà planté. Perforant la terre comme du beurre, il ne bouge plus. Très bel angle.
Je pars chercher les deux javelots. Pas de douleur à signaler, le bras et mon torse vont parfaitement bien j'ai l'impression.
J'ose regarder les résultats ? Au moins pour comparer l'écart entre les deux alors.
Le mauvais donne presque les 25m, malgré qu'il soit parti en dehors du rectangle-cible. Le 2nd... bien plus de 30m.
Je n'ai aucune idée si les résultats sont bons, ou non, mais quelques étudiants veulent me parler.

"XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX !
-Je ... I don't understand, sorry."

Ils me suivent, mais je dépose tant bien que mal les javelots près du sac, et je m'éloigne rapidement, tête basse.

*PAF!*

Je me retrouve par-terre. Qu'est-ce qui m'a cogné ? Oh non ! Je suis sur la piste des coureurs.. qu'est-ce qui m'a pris ?

"Et ce que ça va ? Pas de casse ?"

Deux prothèses de jambe sont rattachées à une moitié de lycéenne trop innocente pour être honnête. Chevelure longue et brune.

"xxxxx...
-Don't understand, encore..."

Elle se relève en un bond et me regarde, l'air presque inquiet. Je tente de rassurer en anglais:

"Tout va bien, tout est bon, et toi ?
-Hai."

Je reprends avec une mimique: "Hai" pouce vers le haut, ou "Hai" pouce vers le bas ?
Deux pouces en l'air et un gros sourire. Une pile cette fille-là.
Je veux m'en assurer en faisant un petit tour de piste. Elle comprend l'intention, heureusement.
Dès le départ, la petite sur lamelle se révèle être une véritable gazelle. Je trottine tranquillement pour m'échauffer, mais elle atteint déjà la moitié du circuit.
Je finis tranquillement, elle va bien, c'est le principal. Comme une grenouille elle saute surplace à l'arrivée pour m'attendre.
Correctement échauffée, j’essaie de lui faire comprendre que je souhaiterai faire un unique tour, très sérieusement.
Elle appelle quelqu'un pour faire un top-départ. Nous nous mettons en position sur la ligne... Je ferai des foulées puissantes, se concentrer sur les mouvements, la respiration.

*Partez!*

Ne suivre que la ligne. Peu importe la grenouille... Mon corps est tordu, combattant la gravité, c'est presque enivrant !
Un drapeau apparaît sur la piste d'arrivée. Je le passe et freine sur une dizaine de mètres.
Je me retourne, la gazelle vient tout juste d'arriver. Elle vient vers moi essoufflée, mais étonnée.

"Merci pour la course, ça a été instructif.
*grimace*-Désolée, je suis nulle en anglais.
-Pas un problème. Merci encore.
(Grenouille)-Une autre course ?
-Sans façon, il faut que je parte.
(Grenouille)-Mais ton nom ?
-Appelles moi... Blue Girl.
(Grenouille)-Pas un nom !
-Sophie.
(Grenouille)-Sophie, OK. Moi, Emi.
-Enchantée Emi. Blue Girl doit partir maintenant.
(Emi)-OK, reviens vite !"

Je me retourne sans aucun autre signe et m'en vais à pas rapide, réajustant ma cape. Je ne me suis échauffée qu'à peine...j'aurai pu avoir un claquage.
Mais je me sens plutôt bien. En fait, l'effort a été vivifiant et je n'ai presque pas transpiré. L'habit pourra être utilisée demain sans soucis. Une bonne chose.
Me revoilà devant les bâtiments principaux. Cette fois, je dois chercher ma chambre.
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:52

[Hanako]

Il m'a fallu un peu de temps pour demander, et comprendre où étaient les dortoirs. La barrière des langues commence à me porter sur les nerfs...
Cela fera une motivation supplémentaire pour apprendre la langue au moins.
Je pénètre au 2e étage et commence à chercher ma chambre. Il n'y a personne dans les couloirs, c'est au moins ça.
Aussi étrangement que cela puisse paraître, ma chambre se trouve presque à la fin ... Je vais devoir faire des mètres de marche supplémentaire si je prends le même chemin tous les jours.
La clef entre et se tourne sans effort. J'entre, la porte ne grince pas et je découvre la chambre: les murs sont d'un blanc laiteux, un lit est collé au mur, avec une petite étagère à côté.
Le 3e mur m'offre un magnifique bureau, complètement vide, avec une chaise, le tout installé à côté de la fenêtre. Pour combler le 4e mur: une porte.
J'ouvre tout aussi doucement. C'est une salle de douche, avec des toilettes et un lavabo.
Chaque élève possède ses propres douches ? wow...
Je reviens dans la chambre et remarque quelque chose sous le lit. Dans deux boites en plastiques sont rangés mes affaires.
Le reste des uniformes d'un côté, avec une paire de chaussure et mes vraies affaires de l'autre.

"Ma vie se résume à cela..."

Pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Il me faut trouver.. comment déjà: Ikezawa Hanako ?
J'espère qu'elle est dans sa chambre, mais même si: laquelle ?
Ne pas perdre de temps avec des futilités, il suffit de demander. Je sors.
Après quelques instants, je remarque que le couloir est réellement calme, alors que j'ai vu des personnes entrer dans le bâtiment. Des portes insonorisées ? C'est possible: j'ai une douche après tout.
Je me tiens vers le milieu du couloir et frappe une porte au hasard. Rien. Je réessaie plus fort. La porte s'entrouvre et un œil apeuré se présente.

"(Oeil Mystère) H-hai ?..."

Une voix à peine audible... Je prends aussitôt ma voix la plus douce, ou que je veux plus douce...

"Bonjour, je suis une nouvelle... élève. Le professeur Mutou m'a demandé de chercher après une élève nommée " Ikzawa Hanako ". Tu l'as connais ? Je souhaite juste lui parler."

Elle me répond encore plus faiblement:

"(Hanako)C-C'est moi..."

Restons dans le ton: petit sourire chaleureux.

"Tu m'en vois soulagée. J'avais peur de frapper à toutes les portes du dortoir et en plus tu comprends au moins un peu l'anglais !"

Elle semble bloquée. Je vais continuer plus doucement.

"Excuses moi, je m'emporte. Je crois pouvoir dire que c'est ma première journée ici... en quelque sorte...Ah et j'allais oublier: je m'appelle Sophie. Enchantée de te rencontrer Ikezawa Hanako.
(Hanako)-En-enchantée.
-Ce n'est réellement pas pour t'ennuyer, mais peut-on discuter à l'intérieur ? Ou dans ma chambre ? C'est juste qu'elle est... loin. Et peu accueillante, je suppose."

Hanako réfléchie, puis se retire de l’entrebâillement et ouvre la porte sans un mot.
Je la remercie et entre dans la chambre. Regarder partout comme une vilaine curieuse pourrait l’apeurer, mais je vois qu'elle a les mêmes couleurs que moi dans sa chambre.

"C'est très gentil de ta part d'accepter de me voir. Cela doit être difficile de laisser entrer une inconnue, aussi bizarre que moi."

Son absence de réponse me le confirme.. Je n'arrive pas à m’empêcher de toucher mon bandage.

"Faisons au plus vite, pour te laisser tranquille pour le reste de la journée. Installes-toi confortablement, je vais m'asseoir ici, si tu le veux.
(Hanako)-Tu ne te.. rappelles pas ?
-Me rappeler de quoi ?"

Je relève la tête vers elle: est-ce qu'elle sait quelque chose sur moi ?
Hanako remarque mon attention sur elle et se braque.

"(Hanako)On s'est... déjà vue ?
-Oh ! C'est super, quand ça ?!"

Je m'asseoie par terre, avide de sa réponse.

"(Hanako)H-hier s-soir."

Mon sourire par en éclat. Les images d'hier me reviennent, toutes floues. J'ai erré dans la ville, pour m'écrouler au pied de Lilly...
Ma gorge se serre et je n'arrive plus à regarder Hanako.

"Je ne me rappelle pas grand chose d'hier soir. Je t'ai probablement fait peur.
(Hanako)-...o-oui.
-Je suis affreusement désolée...Je t'ai fait du mal et là je viens, chez toi, pour t'ennuyer et aussi... pour demain..."

Bon sang, tout allait si bien ! Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir d'elle ? Pour qui est-ce que je me prends de prendre des initiatives pareilles ? Imbécile...
Je ferai mieux de partir...

"(Hanako)Tu va mieux ?
-Mieux qu'hier au moins."

Je souris jaune, mais toujours incapable de regarder Hanako...

"J'ai honte d'avoir inquiété autan de personne. Lilly m'a déjà sermonné à ce sujet: je dois rester positif, car je respire toujours. Tu connais cette fille, Lilly Satou ?
(Hanako)-Oui, je... j'étais avec elle.. hier.
-Je n'arrive pas à m'en rappeler: je devais trouver quelqu'un pour... pour quelque chose. Et j'ai vue une femme blonde, j'ai voulu lui parler mais... ça a été un trou noir. Je me suis réveillée ce matin.
Lilly discutait avec l'infirmier. Pour prendre de mes nouvelles je pense. Après, j'ai rencontré un professeur, Mutou quelque chose, c'est lui qui m'a dit d'aller à ta rencontre. Avant d'arriver ici,
j'ai fait un tour à l'extérieur. J'y ai fait connaissance avec une coureuse: "Emi"... je viens de te résumer toute ma journée sans m'en rendre compte..."

Hanako acquiesce.

"(Hanako)Et... qu'a de.. demandé...Mutou ?
-Il veut que j'aille acheter mon matériel scolaire, puisque je n'ai rien. Il demande à ce que tu m'accompagnes... Je ne sais pas quand demain, ni avec quel argent...
(Hanako)-D'accord...
-Puis-je me confier à toi ? Encore un peu...
(Hanako)-Tu peux."

Elle me semble plus décontractée.

"Je ne sais pas grand chose sur moi... aujourd'hui j'ai découvert être française, grâce à l'aide de Mutou, mais c'est tout. Malgré mes deux handicaps je vais plutôt bien.
Mais au début, l'infirmier m'a demandé de choisir: soit de partir et être à la charge de la police, soit de rester ici, comme étudiante, autan de temps que je le souhaite pour récupérer.
Je ne sais pas quel choix serait le plus judicieux, mais je sais que je suis incapable de parler japonais: je ne pourrai jamais me débrouiller correctement si je partais.
Mais en plus de cela, deux nouvelles charges se posent à moi: j'ai un accord à tenir avec le professeur Mutou, je dois beaucoup travailler, et à côté, plus personnel j'ai..."

Je dois bien choisir mes mots...

"...Je veux vous remercier. Tous ceux qui m'ont aidé. Cela comprend rembourser l'école pour ses dépenses, retrouver la mémoire pour l'infirmier et Mutou, mais également...
Faire quelque chose, pour Lilly et toi. Cela doit paraître absurde... mais je dois être de ceux qui aiment l'honneur et la fierté... ou je ne sais quoi.
(Hanako)-Alors... tu veux... rester ?
-J'ai au moins envie d'essayer."

Me revoilà à sourire franchement. Cette école est tout de même porteuse d'espoir pour moi.

"Penses-tu que c'est une bonne chose à faire ?
(Hanako)-Je le crois... oui.
-Je te remercie pour ton soutien. Je sens que cela va m'être utile, pour prendre un peu plus confiance en moi."

Hanako semble avoir rougie, mais ce n'est pas de honte. Une petite fierté qui la rend un peu heureuse ? Comme une douce victoire en tout cas.

"Pour en revenir à demain. Est-ce que tu acceptes de me guider dans la ville, pour mes achats ? Je ne vois toujours pas comment régler ces derniers, mais bon. Tu risques de rater des cours, non ?
(Hanako)-N-non... Pas de cours demain soir.
-Voilà une bonne chose ! Mais, acceptes-tu de m'aider ? Tu as probablement des choses à faire.
(Hanako)-Je vais t'aider... m-m-mais est-ce que j-je peux... quelqu'un ?
-Tu veux.. voir quelqu'un, ou venir avec quelqu'un en plus ?
(Hanako/rouge)-V-venir.
-Oh ! Bien sûr, tu peux. Je comprends parfaitement. Ça ne serait pas très drôle pour toi, si tu te promenais toute une journée avec une inconnue qui ne parle pas un mot de japonais.
J'espère juste que je ne vais pas l'effrayer...
(Hanako)-D'accord."

Pendant une petite seconde, j'ai l'impression qu'elle rie à une petite plaisanterie. Cela doit être ma vue, pas très fiable pour voir les perspectives.
Je suis contente que tout se passe assez bien... malgré la nuit dernière... je ferai n'importe quoi pour réparer cette journée, ma mémoire.

"Je crois que nous avons parlé du principal. Je ne t'embêterai pas plus longtemps... sauf si tu veux savoir quelque chose ?
(Hanako)-...euh... tu sera dans... quelle cl-cl...
-Dans quelle classe ? Le professeur Mutou parle de... la 3-3, c'est une classe, ou une salle ?
(Hanako)-...les deux.Tu sera avec moi.
-Voilà une autre bonne nouvelle. Je ne me jetterai pas totalement dans l'inconnue ! Mais je ne sais pas trop encore se que ... je suis. Donc si je suis trop pénible, il ne faut pas hésiter à me le dire.
(Hanako)-D'accord."

Je me lève et glisse doucement vers la porte.

"Nous avons beaucoup discuté. C'est avec toi que j'ai le plus parlé d'ailleurs. J'espère que cela nous à détendue toutes deux.
(Hanako)-...un peu.
-Je vais te laisser tranquille. Tu me rejoindra à ma chambre ? La 209, à midi. N'hésites pas à ouvrir si je ne réponds pas, je ne crois pas qu'il y ait de réveil.
(Hanako)-midi...209...serai là.
-Merci pour tout, euh... Hanako ? Je peux t'appeler Hanako ? Je crois que les japonais ont des ajouts derrière les noms... j'ai entendu "kun" et "chan" aujourd'hui.. où alors c'était leur nom...
(Hanako)-Ca m-me va, Sophie."

Je lui fais un grand sourire et sors dans une révérence couplée d'un "bonne nuit" bien français.
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:53

[Taranis]

Retournant dans ma chambre, je résume rapidement ma semaine à faire: découvrir l'emplacement de la bibliothèques de l'école, acheter mes affaires scolaires et au moins quelques trucs
plus ordinaires comme des vêtements de rechange, et des affaires de toilettes.
La suite sera moins énergiques, plus intellectuelle: apprendre le plus possible sur la langue japonaise.
Mutou doit me prendre pour une folle, c'est pour cela qu'il avait baissé le niveau d'attente: lire et comprendre des phrases basiques, mais cette histoire a semblé le rendre enthousiaste.
Alors, lundi, je me présentes... Que dit-on dans une présentation ? Nom, prénom, âge... pourquoi on est là... aussi tard...
C'est bien plus une épreuve qu'une réelle formalité cette affaire !
Adossée à ma porte d'entrée je réfléchies à la chose.

"Prénom: Sophie; Nom: ... Je suis française (sans certitude), donc prendre un nom français... Prendre un nom symbolique peut-être ? Quelque chose qui me représente: moi qui tombe du ciel...
Mais il ne faut pas que quelqu'un puisse s'en rendre compte: donc ce doit être un mot enterré par l'Histoire..."

Vingt-minutes passent, probablement: il n'y a aucun réveil.

"Bingo ! La France est le territoire de l'ancienne Gaule et les gaulois possèdent une divinité du Tonnerre, du Ciel: Taranis.
D'accord, c'est un nom de divinité ! Qui suis-je pour m'accorder un tel titre ? Mais d'un autre côté, je suis tombée du ciel... et je suis "la fille bleue"... Trop de concordance pour autre chose.
Sophie De Taranis ? Franchement, une particule ?! Au moins c'est français... Je ne la mettrais que si le reste de la semaine est réussi."

Je fais le vide et respire.
Je vais voir si je peux prendre une douche.
Coup de chance, encore, c'est à croire que les dieux me soutiennent: plusieurs serviettes sont prêtes à l'emploi et du savon est encore emballé.
Je me prépare, mais je réalise: comment je remets le soutient gorge après ? Et mon bandage ?
Pour le bandage, je crois avoir vu un rouleau préparé dans la boite avec le reste des habits d'uniforme... Bah, j'ai du temps pour m'habituer avant demain.

Ne penser à rien est agréable. L'eau me fait voyager...
Je m'étire les bras et quitte la douche fumante.
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeDim 7 Déc - 2:10

[   ]

*toc toc toc*

"Les visites sont à côté ... mmh"

J'entends la poignée de porte se tourner.

"(Femme)Sophie, everything's okay ?"

J'ouvre un oeil: tout me revient d'un coup...l'école.
Je me redresse d'un coup:

"Oui, oui oui. Tout va bien. Je...j'étais...
(Femme)-Tu es sûre que tout va bien ? On dirait que tu es par terre."

Lilly est dans ma chambre, juste devant la porte. Je reprends mes esprits: je n'avais pas réussi à trouver le sommeil dans le lit, alors je me suis endormie au sol, couverte par ma seule cape.
Je me retourne par pudeur:

"C'est parce que ... je suis par terre...
(Lilly)-Tu ne t'ai pas fait mal ?
-Non. C'est que j'ai dormi là.
(Lilly)-Oh. Je suis venue parce que tu as donné rendez-vous à Hanako.
-Quelle heure est-il ?
(Lilly)-Il sera bientôt midi.
-Ouf... je ne suis pas en retard... c'est déjà ça.
(Lilly)-A ce propos: Hanako m'a demandé de venir avec vous. Je suis venue savoir si cela te dérangerai.
-Elle m'en avait parlé hier, mais je ne penserai pas que ce serait vous. Quelle bonne coïncidence. Je vais donc passer mon après-midi avec mes deux sauveuses. Quel honneur."

Je ne mens pas, c'est une réelle chance pour moi.

"(Lilly)]Je suis contente que tu le prennes ainsi."

Elle allait ajouter quelque chose avant de s'y raviser. Je ne sais pas si elle prend nos discussions avec des pincettes, ou si elle pense devoir faire bonne figure.

"Vue qu'il ne reste que peu de temps avant que nous rejoignons Hanako.. je peux vous demander une faveur ? Juste une petite.
(Lilly)-Mmh ? Qu'y-a-t-il ?
-Pouvez-vous... m'aider à mettre mon soutient-gorge ? J'ai essayé une bonne partie de la nuit..."

Elle prend un petit temps avant de répondre, et lorsque je me tourne pour voir sa réaction j'y vois un sourire chaleureux.

"(Lilly)Mais bien sûr, Sophie. Peux-tu me guider à ton lit ?"

Je me laisse, en petite tenue et range ma cape sur le lit. En m'approchant timidement, elle me tend la main.
Je saisie à peine ses doigts et l'amène lentement à mon lit. Elle s'y assoie, je me mets à coté d'elle.
Je mets la première et la seconde brettelle et lui demande d'attacher le tout pendant que je retiens la seconde brettelle.

"(Lilly)Je vais devoir toucher.
-Je sais."

J'ai les joues en feu malgré moi et je sens le bout des doigts de Lilly remonter ma colonne vertébrale.
Elle s'arrête à mi-chemin.

"(Lilly)As-tu mal ici ?
-Non, pourquoi dont ?
(Lilly)-Je sens comme des cicatrices par-là.
-Vraiment ? C'est étrange. Pouvez-vous regarder s'il y en a d'autres ?"

Bizarrement la sensation d'être touchée dans le dos n'est pas si "nouveau".

"(Lilly)Je l'impression que tu en as beaucoup. Tu sembles avoir eu pas mal de ..."

Un très faible coup se fait à la porte. Il se répète et la poignet tourne lentement.

"(Hanako)So-sophie ? T-tu es réveillée ?"

Les flammes de l'enfer m'arrache le visage et ma tête se retrouve bloquée à regarder mes cuisses...

"(Lilly)Entre donc Hanako. J'aide Sophie à s'habiller.
(Hanako)-D-d'accord. Bonjour... Sophie.
-B-bonjour, Hanako."

Lilly verrouille enfin mon soutient-gorge. Je suis de suite sur le reste de mes vêtements.

"(Hanako)Sophie ?
-O-oui ?
(Hanako)-Pour...pourquoi t-ta r-ro... accrochée à l-la porte ?
-Hier soir j'ai... beaucoup réfléchie. A propos de cette robe, et de son porteur. Je devrai la ranger, à cause de son état... mais c'est ma seule décoration pour le moment.
(Lilly)-Nous devrions regarder pour réparer cet habit, quand nous serons en ville.
-Même si c'était possible, ce serait cher.
(Lilly)-Si cela peut t'aider, je peux t'avancer. Cela ne m'ennuie réellement pas.
-Vous avez déjà tant fait, l'école, Hanako et toi. Je ne peux pas demander ça...
(Hanako)-euh... Je...à ce sujet... Mutou m'a..."

Lorsque je finis de mettre ma chemise, je regarde enfin Hanako. Elle gigote légèrement, tenant dans les mains une lettre.

"Une lettre ? Tu sais ce qu'elle contient ?
(Hanako)-Non.
-Il a dit ce que c'était ?
(Hanako)-Un... cadeau, pour toi."

Curieuse, je me lève pour rejoindre Hanako. Elle me tend la lettre que je prends: une enveloppe épaisse avec mon nom dessus.

"Je te remercie de me l'avoir apporté Hanako. J'aurai dû t'inviter plus tôt à t'asseoir plus tôt, mais j'ai été assez surprise... D'ailleurs, Hanako, Lilly.
Je voudrais que vous considéreriez cette chambre comme la votre. Ma porte vous est toujours ouverte et vous pourrez toujours faire appel à moi pour une aide quelconque.
(Hanako)-M-merci
(Lilly)-C'est un beau cadeau que tu nous fais là Sophie. Cela me fait très plaisir."

Elle sourie toute deux. J'en profite pour amener Hanako à ma place sur le lit et je rapproche ma chaise de bureau devant elles.
Une fois installée, j'ouvre l'enveloppe et y vois une liasse avec un mot. Je retire le mot en premier, mais impossible de le lire, c'est du japonais.

"Hanako, pourrais-tu nous lire ce message ?
(Hanako)-Alors... *hum* C'est un mot de Mutou. Il... il veut que tu prennes soin de la somme d'argent de l'enveloppe. C'est pour que tu puisses acheter son dont.. tu as besoin. P-pour aujourd'hui.
-C'est très.. généreux. Dit-il la somme ?
(Hanako)-Cent... cent mille.
-...au... autant que ça ?
(Lilly)-Ce doit être en Yen, n'est-ce pas ?
(Hanako)-O-oui.
-est... est-ce qu'il y a... assez pour m'acheter le nécessaire ? Je ne connais pas trop la valeur du Yen...
(Lilly)-Ce sera parfait pour cela. Et si tu fais attention, il en restera une bonne partie.
-Je ferai attention à prendre le minimum, donc je rendrai le reste plus tard.
(Lilly)-C'est une sage décision. Mais n'hésite pas à te faire aussi un plaisir ou deux."

Nous continuons de discuter de sujets divers, puis nous partons à la cantine, où Hanako et Lilly m'apprennent de nombreuses choses.
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MessageSujet: Re: Katawa Shoujo - Sophie   Katawa Shoujo - Sophie Icon_minitimeDim 7 Déc - 18:17

[ ]

Après le repas Lilly et Hanako m'emmènent découvrir la ville.
Nous passons par un grand portail, entrée de l'école avant de descendre la route sinueuse et isolée.
Avec le bruit du vent et des oiseaux seul résonne la canne de Lilly. Hanako semble accrochée à son ami comme si ça vie en dépend.

"C'est un endroit bien paisible, presque reculé, je comprends pourquoi une école privée s'est installée ici.
(Lilly)-C'est un climat très appréciable en effet.
-Heureusement qu'il y a un peu de bruit, sinon Hanako risquerait de se figer pour éviter qu'on ne la remarque."

Lilly sourie à ma plaisanterie, mais Hanako rougie et se cache dans ses cheveux.

"Hanako, te souviens-tu de ce que je t'ai dit ?
(Hanako)-... S-sur quoi ? ...
-Si je deviens pénible, tu dois me le dire, c'est important.
(Lilly)-Oh ! Alors Hanako a ce genre de permission ?
-Je ne sais pas si je dois partager la chose. J'hésite.
(Lilly)-Une telle chose se doit d'être partagée voyons ! Il ne faudrait pas que seule Hanako puisse s'amuser.
-Voilà justement pourquoi j'hésite: Hanako me semble parfaitement capable d'utiliser un aussi grand pouvoir ! Je pense que les autres personnes, dont je dois taire le nom, abuseront beaucoup trop !
(Lilly)-Une décision dictatoriale, il faut que Hanako donne son avis.
(Hanako)-...euh..."

Hanako se rapproche encore de Lilly, comme si c'était possible.

"(Lilly)Si je traduis correctement: je trouve que tu es trop méchante Sophie, Lilly est très gentille, elle n'abuserait jamais d'un honorable pouvoir comme celui-ci.
-Dans ce cas si Hanako est d'accord, je suis obligée de réfléchir sérieusement à donner la permission à Lilly. Je donnerai une réponse la semaine prochaine.
(Lilly)-Sophie ?
-Oui ?
(Lilly)-Tu es méchante."

Nous rions à cœur joie. Même Hanako participe plus doucement.
Je me rends compte qu'elle est assez fragile. Comme je suis de nature assez... directe ? Cela doit la perturber... mais prendre des gants à chaque fois se serait lui nuire. Il faudra juste bien délimiter les sujets à problèmes.

"Bon, avez-vous une idée de quoi acheter ? Je pensais qu'au contenu d'une trousse et des cahiers.
(Lilly)-En finir dès le début avec le matériel scolaire me semble être une bonne idée, c'est l'essentiel après-tout. Mais on ne peut pas te laisser avec ça uniquement.
-Oui... cartable, trousse, cahier et ensuite ? Une idée, Hanako ?
(Hanako)-... des vêt-vêtements ?
(Lilly)-Des vêtements de rechange, bien Hanako !
-Cela risque de devenir lourd, et cher, cette visite en ville.
(Lilly)-Nous avons tout notre temps pour choisir et assez d'argent, tu n'as pas à t'inquiéter.
-Je te fais confiance."

La fin du trajet se fait dans le silence.
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